Explosion à Saint-Laurent-de-la-Salanque : la difficile reconstruction des victimes

TF1 | Reportage Ani Basar, Vincent Abellaneda
Publié le 31 mars 2022 à 20h23, mis à jour le 1 avril 2022 à 18h33

Source : JT 20h Semaine

Dans la nuit du 14 au 15 février dernier, une terrible explosion et un incendie ravageaient trois immeubles à Saint-Laurent-de-la-Salanque.
Le bilan est de huit morts.
Nous avons recueilli les témoignages d'habitants encore traumatisés.

Le 14 février dernier, une violente explosion puis un incendie ravageaient trois immeubles mitoyens de Saint-Laurent-de-la-Salanque. Huit personnes ont perdu la vie dont deux enfants en bas âge. 

Celta et Frédéric Jacob sont des rescapés de l’incendie. Devant la façade noircie et les ruines de leur ancien appartement, ce couple accepte de nous raconter cette nuit. "On a entendu deux détonations. On a senti le lit se soulever. Quand on s’est réveillé, il y avait de la fumée partout dans tout l’appartement. Du coup, j’ai appelé ma fille. Elle se tenait au sol, allongée. En dessous, on voyait les flammes de l’épicerie. Si elle était tombée, elle serait morte brûlée vive devant moi", raconte Celta dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article. 

Le couple et l’adolescente de quinze ans ont finalement pu s’échapper alors que le plancher s’écroulait sous leurs pieds. "Ce sont 42 ans de vie qui sont partis en fumée. Ce sont les souvenirs de mon père qui est décédé, ce sont les souvenirs de ma grand-mère", poursuit Celta. 

"Si ça a été fait par des criminels, j’aurai la rage"

Matthieu Pousse habite juste en face de l’immeuble. "Dès qu’on ouvre la porte, on repense à tout ça", affirme-t-il. Comme de nombreux habitants, il attend désormais le rapport d’enquête sur l’origine de l’incendie. "Si c’est accidentel, la peine est toujours là mais si c’est fait par des criminels, c’est différent, c’est plus de la rage", témoigne-t-il. 

La maison de Maximilien Camis et de son fils n’a pas été touchée. Depuis l’incendie, Eden, cinq ans, atteint d’autisme, est suivi par un psychologue. Il n’est scolarisé qu’à mi-temps. "Il s’est levé dans la classe, il est parti dans le fond. Il criait boum badaboum à la maîtresse donc de là, elle m’a appelé, elle m’a dit que c’était un petit peu difficile en ce moment à l’école. Je sais que ça le perturbe à chaque fois quand on vient ici.  Il répète ‘le feu, le feu, le feu’, toute la journée", explique Maximilien. Aujourd’hui, ce père de famille veut déménager le plus vite possible comme de nombreux autres riverains. 


TF1 | Reportage Ani Basar, Vincent Abellaneda

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