Explosion d'un silo à grains à Strasbourg : trois blessés en urgence absolue

Publié le 6 juin 2018 à 10h58, mis à jour le 6 juin 2018 à 20h58
Explosion d'un silo à grains à Strasbourg : trois blessés en urgence absolue

FAIT DIVERS - L'explosion d'un silo à grains survenue ce mercredi matin sur la zone portuaire de Strasbourg, sur les rives du Rhin, a fait dix blessés, dont trois en urgence absolue, selon le bilan de la préfecture. Plus de 70 pompiers ont été dépêchés sur les lieux.

Le drame a eu lieu à 9h20 ce mercredi matin. Un silos de grains de l'entreprise Silostra, située sur la zone portuaire de Strasbourg, près du Rhin, a explosé. Dix personnes ont été blessées, selon le bilan de la préfecture. Parmi elles, trois sont en urgence absolue et une en urgence relative. 

"Les trois personnes blessées grièvement souffrent de brûlures au 2e et au 3e degré", la "piste accidentelle étant clairement privilégiée", indique une  source proche de l'enquête, mais leur pronostic vital n'est pas engagé. "C'est à l'occasion de travaux de maintenance du silo que s'est produite l'explosion", a précisé pour sa part le secrétaire général de la préfecture du Bas-Rhin, Yves Séguy.

Les trois blessés graves ont été conduits jusqu'à un aérodrome voisin avant d'être héliportés vers le centre de traitement des grands brûlés de Metz.
 

Une vingtaine d'autres personnes, "commotionnées", ont été prises en charge sur place par une cellule d'urgence médico-psychologique, selon la préfecture.Interrogé par Les dernières nouvelles d'Alsace (DNA), Marc Moser, président du Comptoir agricole, maison mère du site de la Silostra où s'est produite l'explosion, a indiqué qu'un salarié de son groupe figurait parmi les trois blessés graves. Selon lui, les autres victimes sont employées par la société extérieure venue effectuer des travaux de maintenance.

" Une explosion due à des poussières"

La "première hypothèse" avancée pour expliquer l'origine du sinistre,  a ainsi  expliqué M. Moser, serait "une explosion due à des poussières" qui se seraient enflammées en raison "d'étincelles au niveau des travaux de maintenance". Les silos du site servent au stockage des céréales avant leur chargement sur des péniches. Le standard des pompiers a été pris d'assaut lorsque de nombreux habitants des quartiers voisins ont été surpris par l'explosion, observant le dégagement d'un gigantesque champignon de fumée grise.

J'ai vu une espèce de boule de feu
Un témoin de l'explosion

"On a senti une première fois le bâtiment qui a tremblé puis un second souffle très, très fort. Les fenêtres, le bureau, le bâtiment : tout a tremblé. On a regardé par les fenêtres et une boule de feu et des flammes se sont  élevées dans le ciel. Cela a fait un bruit sourd. Des débris ont volé en l'air et ensuite une grosse fumée noire s'est dégagée", a témoigné Aurélie, employée 

de Soprema, entreprise de construction de matériaux étanches située à 500 mètres du silo.

 David, employé du port autonome de Strasbourg, qui se trouvait lui aussi à quelques centaines de mètres du silo, raconte : "J'ai vu une espèce de boule de feu et ensuite des débris enflammés qui s'envolaient du silo, ça faisait un peu comme un feu d'artifice".

Les forces de l'ordre ont immédiatement bouclé le secteur, tandis que des véhicules du Samu, une centaine de pompiers et la police convergeaient vers le site de la déflagration, a constaté une journaliste de l'AFP.

Le préfet du Bas-Rhin, Jean-Luc Marx, a activé "le centre opérationnel départemental afin de coordonner l'intervention des services de secours". Situées hors du périmètre de sécurité, une dizaine d'écoles du quartier ont levé en fin de matinée les mesures de confinement mise en place par précaution.Les entreprises de la zone portuaires sud situées dans le périmètre de 

sécurité ont en revanche été invitées à maintenir plus longtemps ces mesures.

 

 Des opération de sécurisation du site, notamment des débris du toit amianté du silo et d'une tour de maintenance qui menace de s'effondrer se poursuivaient à la mi-journée, rapporte encore l'AFP. Quelque 450 tonnes d'engrais devaient être aussi évacuées des abords du site.

La Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de Strasbourg a été saisie d'une enquête ouverte par le parquet pour blessures involontaires.


La rédaction de TF1info

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