Face aux rodéos urbains, la police britannique dispose d’une méthode particulièrement musclée.Les policiers percutent les conducteurs de deux-roues en fuite avec leur voiture.Une méthode controversée au Royaume-Uni.
Au Royaume-Uni, la police dispose d’une méthode choc pour arrêter les deux-roues. Avec leur voiture, les policiers percutent volontairement les conducteurs en fuite après avoir commis un délit. Cela s’appelle le contact tactique. Une méthode utilisée par la police londonienne (comme on peut le voir dans le reportage de TF1 en tête d'article) pour arrêter les délinquants à deux-roues. Les policiers viennent percuter une roue du scooter de façon à faire chuter son conducteur et ainsi mettre fin à sa fuite.
La technique a porté ses fruits. Le nombre de délits à scooter à Londres est passé de 19.455 en 2017 à 12.419 en 2018, soit une baisse de 36%. Les policiers sont formés à cette technique d’arrestation, qui ne doit pas avoir lieu dans n’importe quelles conditions. "À la différence d’une voiture ou d’une fourgonnette, les deux-roues sont instables donc le moindre petit contact peut les renverser et permettre l’arrestation du conducteur. Les policiers cherchent donc l’occasion de le faire à faible allure", explique Peter Kirkham, ancien inspecteur en chef à la police de Londres.
Quant à la dangerosité d’une telle manœuvre… "Vous n’allez bien sûr pas écraser quelqu’un. Les policiers font en sorte d’utiliser cette technique de façon à causer le moins de blessures possibles. Ça peut causer des blessures, oui, mais comme pour une matraque, du gaz ou un taser", poursuit Peter Kirkham.
Une méthode controversée
Mais cette méthode musclée n’est pas du goût de tous les Britanniques. "Quelqu’un pourrait mourir. Le scooter pourrait tout à coup se retourner et si la personne ne porte pas de casque, ça fait beaucoup de risques. C’est trop dangereux", affirme l’un d’eux. "Si ça permet de réduire la délinquance, c’est bien mais les policiers devraient prioriser la vie des personnes qu’ils poursuivent. C’est aussi leur devoir de faire attention à eux", ajoute un autre.
Le contact tactique n’a fait aucun mort mais plusieurs blessés. En cas de blessure grave, une enquête est automatiquement menée par la police des polices. À sa mise en place, la technique ne pouvait être utilisée que sur les conducteurs portant un casque mais les délinquants se sont alors mis à rouler sans. Plus aucune distinction n’est donc faite désormais.
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