Une femme a été tuée jeudi matin en Savoie de plusieurs coups de machette.L'homme suspecté du meurtre est l'ex-mari de la quarantenaire, qui était policière.D’après plusieurs témoignages, son acte semble avoir été prémédité.
Une femme est morte en Savoie jeudi 31 août au matin après avoir subi de multiples coups de machette. Le suspect se révèle être son ex-mari, et il semblait avoir tout prévu. Il avait d’abord loué une voiture pour se rendre sur les lieux du crime. Par ailleurs, la veille et le jour du drame, plusieurs témoins disent l’avoir aperçu sur un parking. "La Twingo était au poteau et la Toyota était entre la blanche et le poteau. Il a changé de bagnole. Il est parti avec la grise, il a laissé la Twingo", témoigne un homme qui souhaite garder l’anonymat, dans le reportage du 20H de TF1 visible en tête de cet article.
Après les faits, l’ex-mari de la victime abandonne la voiture de location, sans doute pour brouiller les pistes. Il reprend la route avec son véhicule personnel et se réfugie à 9 kilomètres de là, dans un centre de méditation. Il aurait passé la nuit dans un tuyau avant d’être interpelé vendredi matin. "Nous avons appris après coup, via les caméras de surveillance, qu’il avait vraisemblablement fait des repérages les jours précédents pour trouver une planque, et c’est tout de suite après le crime qu’il est apparemment venu sur le terrain", affirme Denys Rinpoché, responsable du centre de méditation.
Deux plaintes classées sans suite
La victime, elle-même policière et formée à ce type d’affaires, avait pourtant alerté la justice. Elle avait déposé deux plaintes classées sans suite contre son mari en 2017 pour violence et harcèlement. En 2020, le suspect avait été condamné pour non-respect d’une ordonnance de protection.
Le couple, qui habitait Nice, avait divorcé. Et la victime avait déménagé en Savoie. Cela n’a pas empêché son agresseur présumé de passer à l’acte deux ans après leur divorce. "Ce sont des profils extrêmement déterminés dans la possession et la transformation de la femme en objet et quand cet objet s’en va, c’est insupportable. Donc soit elle reste avec le mari, soit elle est exécutée. C’est vraiment de l’obsession et de la possession", explique Farida Amiour, psychologue clinicienne à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.
Samedi soir, le suspect était toujours en garde à vue à la gendarmerie de Chambéry. Il doit être présenté à un juge dimanche.