Femme dans le coma après avoir été frappée par son ex : vive émotion à Blois

Léa Tintillier | Reportage TF1 Esther Lefèvre, Maurine Bajac, Quentin Danjou
Publié le 20 décembre 2022 à 23h11, mis à jour le 21 décembre 2022 à 11h16

Source : JT 20h Semaine

Violemment agressée par son ex-compagnon, une jeune femme se trouve dans le coma.
Les faits se sont produits alors qu'elle revenait du commissariat de Blois, où elle venait porter plainte, sans avoir pu être entendue.
Dans la ville, famille et habitants sont en colère.

"Revenez demain madame". Cette phrase a été prononcée dans le commissariat de police de Blois il y a une semaine jour pour jour. Chloé, 24 ans, est venue porter plainte contre son ex-compagnon pour violences, menaces et harcèlement. "La victime a eu le courage de venir porter plainte et on la renvoie chez elle. Non mais on est où ? Quel avenir on assure à toutes les femmes qui ont le courage de venir porter plainte quand on agit comme ça", se désole une habitante. 

La semaine dernière, alors que Chloé rentre tout juste du commissariat, elle est violemment agressée dans le hall de son immeuble. Ses voisins donnent l’alerte. "La jeune fille était par terre, allongée. On est rentrés, on a appelé les pompiers, les pompiers sont venus. Elle ne répondait pas, on lui parlait, on essayait mais elle ne répondait pas. Et puis il y avait du sang par terre, elle saignait du nez ou de la bouche, je ne sais pas trop", témoigne un voisin. 

La victime entre la vie et la mort

L’agresseur est son ancien compagnon qu’elle venait de quitter. Il a reconnu les faits et est aujourd’hui en détention provisoire. Quant à la victime, elle est entre la vie et la mort à l’hôpital de Tours. Pourquoi sa plainte a-t-elle été refusée malgré son insistance et celle de sa mère ? Selon ses proches, celle-ci a supplié par téléphone le policier de protéger sa fille, en vain. 

Pour le comprendre, la police des polices s’est saisie de l’affaire. "Les créneaux 17h-23h sont toujours dans les grandes villes des créneaux particulièrement forts en termes de mission de police, donc est-ce qu’il y avait un problème d’effectif au moment où elle s’est présentée qui ne permettait pas de prendre sa plainte ? C’est possible", explique Denis Jacob, délégué général d’un syndicat de police. L’agent en charge du recueil des plaintes a été entendu par l’IGPN. Il a déjà été sanctionné par sa hiérarchie dans une tout autre affaire cet été. 


Léa Tintillier | Reportage TF1 Esther Lefèvre, Maurine Bajac, Quentin Danjou

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