Quarante-huit personnes ont été interpellées lors de cet été marqué par des incendies records, selon un bilan provisoire.Les profils des auteurs de ces feux sont "très variés", avec une "majorité d'hommes", explique la gendarmerie.Cette dernière, implantée en zone rurale, est très souvent en charge des enquêtes.
Ils sont traqués sans relâche depuis des mois. 48 personnes ont été interpellées lors de cet été marqué par un record de surfaces brûlées, révèle la gendarmerie dans un bilan provisoire ce vendredi 23 septembre. Douze d'entre elles ont déjà été condamnées : la plus lourde peine - deux ans de prison - a été prononcée contre un jeune homme reconnu coupable d'une série d'incendies en Gironde. Certaines personnes, mineures, ont écopé de mesures éducatives. "Plus d'une dizaine" d'hommes ont en outre été placés en détention provisoire le temps de l'enquête, selon la gendarmerie.
"On a des profils très variés, des jeunes, des mineurs, des retraités, tous les milieux sociaux sont représentés avec une majorité d'hommes", explique à l'AFP la lieutenante-colonelle Marie-Laure Pezant, porte-parole de la gendarmerie nationale. Certains ont "un profil psychologique plus faible, parfois des troubles mentaux", ajoute-t-elle. Des expertises médicales permettent lors des enquêtes de distinguer les pyromanes, qui mettent le feu pour satisfaire une pulsion, des incendiaires, dont l'acte répond à un mobile précis.
Mégot de cigarette
La gendarmerie, implantée en zone rurale, a été saisie de la majorité des dossiers sur les feux de forêt. "Le 13 août, nous avons eu jusqu'à 500 gendarmes déployés sur 18 incendies", souligne Marie-Laure Pezant. La gendarmerie a notamment mobilisé ses techniciens en identification criminelle au sein des cellules de Recherche des causes et des circonstances de l'incendie (RCCI), au côté de pompiers et d'agents de l'ONF.
Ces enquêteurs pratiquent "la technique de l'escargot", image la porte-parole, depuis le point de départ supposé du feu jusqu'à une cartographie 3D de la zone brûlée réalisée à partir de drones et d'hélicoptères. Un mégot de cigarette a ainsi permis de remonter à une personne qui sera jugée prochainement pour un feu dans le Vaucluse fin juillet. Quand la technique fait défaut, le renseignement humain peut s'avérer décisif. Ainsi, les gendarmes ont remonté la piste d'un jeune homme soupçonné d'être à l'origine de deux incendies en juillet dans les Pyrénées-Orientales, grâce à des témoins qui ont reconnu sa voiture quitter les lieux avant le départ des flammes.
Afin d'améliorer le travail d'enquête judiciaire, notamment dans les affaires d'incendies volontaires, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé en août vouloir lancer "3.000 postes de gendarmes verts", sans préciser s'il s'agissait de créations de postes ou de réaffectations après une formation.
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