Trois personnes ont été tuées et trois blessées après qu'un homme a ouvert le feu en plein Paris, ce vendredi 23 décembre.Le suspect a été interpellé et placé en garde à vue.Âgé de 69 ans et déjà connu de la justice, le profit de William M. se précise.
La veille du week-end de Noël, l'horreur dans les rues de Paris. Ce vendredi 23 décembre au matin, un homme a ouvert le feu dans le 10e arrondissement de la capitale, rue d'Enghien. Trois personnes ont été tuées et trois autres blessées, dont une grièvement. L'homme, âgé de 69 ans, a été interpellé peu après les faits et placé en garde à vue. Il a été hospitalisé en urgence relative. Que sait-on pour l'heure du profil du sexagénaire ?
William M., est né à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Conducteur de train à la retraite, il est décrit par son père, au micro du 20H de TF1, comme un "taiseux". "Il était renfermé. Il ne vivait pas comme tout le monde. Il a toujours été comme ça", décrit son père.
L'homme, qui a ouvert le feu au niveau d'un centre culturel kurde, dans ce quartier commerçant et animé, n'est pas connu des services de renseignement pour radicalisation et il semblerait qu’il n’appartienne à aucune mouvance extrémiste. "Il a manifestement voulu s'en prendre à des étrangers", a toutefois déclaré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui a interrompu son déplacement à Tourcoing pour rentrer en urgence à Paris et se rendre sur les lieux, en milieu d'après-midi.
S'il n'est pas fiché pour des faits de "radicalisation", William M. est bien connu des services de police et de la justice. Membre d'un club de tir, il a déjà été condamné à six mois de prison avec sursis pour détention prohibée d'arme.
Attaque d'une campement de migrants en décembre 2021
Le sexagénaire est également connu de la justice pour deux tentatives d'homicide, la première en 2016, pour laquelle il a écopé de douze mois d'emprisonnement. Le 8 décembre 2021, il est l’auteur présumé d’une attaque au sabre sur un campement de migrants, dans le 12e arrondissement de Paris. "Vers 8h du matin, il est arrivé sur ce campement. Il a lacéré six tentes et il y a deux hommes qui se sont interposés et qui ont été blessés, dont un assez gravement", rappelle Flore Judet, chargée de communication de l'association Utopia 56.
Selon la procureure de la République de Paris, Laurence Beccuau, il avait été placé en détention provisoire des chefs de "violences avec arme, avec préméditation et à caractère raciste et dégradations". Il avait été libéré le 12 décembre dernier et "placé sous contrôle judiciaire au terme du délai maximal de détention provisoire d'un an prévu par la loi", a ajouté la magistrate, avec obligations de soins psychiatriques, en attendant son procès.
Après la fusillade rue d'Enghien, une enquête a été ouverte des chefs d'assassinat, homicides volontaires et violences aggravées. Pour l'heure, le parquet antiterroriste n'a pas été saisi.
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