Fusillade du Pont-Neuf : le policier mis en examen

TF1 | Reportage R. Bey, M. Bajac, T. Marquez
Publié le 28 avril 2022 à 20h02, mis à jour le 29 avril 2022 à 10h27

Source : JT 20h Semaine

Dimanche soir, peu avant minuit, près du Pont-Neuf (Paris), un policier a tiré à plusieurs reprises sur une voiture, tuant deux de ses occupants.
Mis en examen pour homicide volontaire, il risque jusqu’à 30 ans de prison.

Une intervention controversée en plein Paris, un soir d’élection. Cette nuit-là, le policier, qui a ouvert le feu, était en patrouille de sécurisation sur l’Île de la Cité. Pourquoi ces policiers sont-ils intervenus ? Une voiture s’est garée à contre-sens. Deux personnes étaient à bord, une troisième est montée à l’arrière. Le scénario laisse penser à un trafic de stupéfiant. Les policiers ont encerclé la voiture pour un contrôle. Il n’y a eu rien d’anormal. Cette intervention faisait partie de leur mission. Mais la suite interroge.

La voiture a redémarré précipitamment, touchant l’un des policiers qui s’est écarté. Un autre couvre le feu. Bilan : deux morts et un blessé. Au moins dix coups ont été tirés au fusil d’assaut. Étant affecté à la protection de l’Île de la Cité, une zone sensible, le policier était équipé d’une arme lourde. Le quartier abrite notamment la préfecture de police de Paris. Depuis les attentats de 2015, près de 15.000 policiers ont été formés à l’utilisation de ce type de fusil.

Pour Frédéric Lagache, représentant syndical policier, l’utilisation de l’arme peut se justifier dans cette situation. Mais la légitime défense n’a pas été retenue à ce stade de l’enquête. En effet, le positionnement des impacts de balle sur le côté et à l’avant du véhicule figure parmi les éléments qui intéressent les juges. Où se trouvait précisément le tireur ? Et la voiture ? L’enquête devra répondre à ces questions. Le policier, mis en examen, a été laissé libre sous contrôle judiciaire.


TF1 | Reportage R. Bey, M. Bajac, T. Marquez

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