VIDÉO - "Il ne faut pas attendre qu’il y ait un autre Lucas" : la colère du père de Maël, 10 ans, victime de harcèlement scolaire

par L.T. | Reportage TF1 : Gaëlle Charnay, Quincy Russel
Publié le 28 février 2023 à 22h50

Source : JT 20h Semaine

Le petit Maël, dix ans, est victime de harcèlement scolaire.
Il a affirmé en pleine classe vouloir mourir pour que ça s’arrête.
Son père, en colère, témoigne auprès de TF1.

Maël ne veut plus franchir la grille de son école. Le petit garçon de dix ans a peur d’y revoir celui dont il serait la victime, un autre enfant de sa classe. Alors, depuis trois mois, c’est l’école à la maison. "C’étaient des insultes, après, c'est devenu des coups de plus en plus fort et n’importe où. C’était horrible, et tous les jours", témoigne Maël, dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article. 

L’inspectrice d’académie reconnaît le harcèlement de Maël dans un courrier aux parents. Il aurait débuté en décembre 2021. "Il a dit en pleine classe qu’il voulait mourir pour que ça s’arrête parce qu’il avait repris un coup en pleine classe. Il ne faut pas attendre qu’il y ait un autre Lucas, qu’il y ait un autre enfant qui se suicide pour prendre des décisions", soupire son père. 

"C’est une honte"

Mais l’inspection, qui n’a pas souhaité nous répondre, propose des solutions : scinder la classe en deux et recruter un enseignant supplémentaire pour que les deux élèves ne se croisent plus ou encore que Maël change d’école. Une double peine pour les parents qui ont déposé plainte pour harcèlement. "C’est une honte parce que c’est à la victime de s’adapter dans toutes les circonstances. Il n’y a même pas eu une sanction sur l’élève. Il fait ce qu’il veut dans l’école", déplore encore le père de Maël. 

En primaire, on ne peut pas exclure un élève et aucune loi n’oblige le harceleur à changer d’école. Une loi que Marie Mercier, sénatrice (LR) de Saône-et-Loire, propose de changer. "C’est à l’enfant victime de rester dans son établissement et à l’enfant harceleur de partir ailleurs, tout en se disant bien que si l’enfant victime veut changer d’établissement, il pourra bien sûr le faire", explique-t-elle. 

Aux Bizots (Saône-et-Loire), 470 habitants, aucune solution n’a pour l’instant été trouvée pour que Maël reprenne le chemin de l’école et retrouve ce qu’il préfère, ses copains de classe et ses cours de maths. 


L.T. | Reportage TF1 : Gaëlle Charnay, Quincy Russel

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