TERRORISME - Le chef du groupe Etat islamique a été tué dans une opération militaire américaine dans le nord de la Syrie. C'est Donald Trump lui même qui l'a annoncé ce dimanche. Déjà maintes fois annoncé mort, ce djihadiste dont la tête était mise à prix 25 millions de dollars, avait tenté d'instaurer un "califat" entre la Syrie et l'Irak.
"Quelque chose d'énorme vient de se passer !". C'est par ces mots - et comme toujours via Twitter - que Donald Trump a annoncé la conférence de presse au cour de laquelle il a confirmé la mort d'Abu Bakr al-Baghdadi, chef du groupe Etat islamique dans le nord-ouest de la Syrie.
Cette opération militaire américaine est la plus importante visant un haut responsable djihadiste depuis la mort, le 2 mai 2011, d'Oussama Ben Laden. Elle constitue un revers majeur pour Daech qui perd son fondateur, lequel a un jour présidé aux destinées de sept millions d'habitants dans de larges pans de la Syrie et près d'un tiers de l'Irak. Un "califat" échafaudé par cet homme dont, même en 2019, on sait peu de choses : il serait né en 1971 à Samarra, à 125 kilomètres au nord de Bagdad, et aurait étudié l’islam dans la capitale irakienne. Un temps, ce passionné de football au destin d'avocat ou de militaire contrarié par des résultats scolaires insuffisants et une mauvaise vue, a été imam à Bagdad.

25 millions de dollars pour sa capture
Il aurait rallié l'insurrection en Irak peu après l'invasion conduite par les Etats-Unis en 2003, et aurait passé quatre ans dans un camp de détention américain. Son nom refait surface en octobre 2005, quand les forces américaines annoncent la mort d'Abou Douaa – l'un de ses surnoms - dans un raid aérien à la frontière syrienne. Il réapparaît, bien vivant, cinq ans plus tard à la tête du groupe état islamique en Irak (ISI), la branche irakienne d'Al-Qaïda, après la mort dans un raid de deux chefs du groupe. Durant trois ans, l'ISI vacille sous le poids de la stratégie anti-insurrectionnelle américaine, combinée au retournement d'une partie des tribus sunnites. Mais il rebondit en élargissant ses activités à la Syrie voisine, à la faveur de la rébellion contre le régime de Bachar al-Assad. Ce "califat" a été déclaré éradiqué le 23 mars 2019 par les forces antijihadistes en Syrie, mais le chaos sécuritaire de la région fait craindre une résurgence de l'organisation.
Très peu de détails ont filtré sur la personnalité de Baghdadi. Son visage n'avait été révélé qu'en janvier 2014, lorsque les autorités irakiennes ont pour la première fois publié une photo noir et blanc montrant un homme barbu en costume cravate, au crâne dégarni. Même incertitude sur ses déplacements : les Etats-Unis ont régulièrement estimé qu'il se trouvait en Syrie, mais les autorités irakiennes ont aussi fait état sa présence en Irak. Des mystères qui ont contribué au culte de la personnalité de celui que le Time a considéré en 2015 comme "l'homme le plus dangereux de monde." Diabétique et blessé au moins une fois, l'Irakien, dont la mort a été évoquée à plusieurs reprises, a parfois été surnommé le "fantôme". Un fantôme dont la tête est mise à prix : les Etats-Unis offraient 25 millions de dollars pour sa capture.
"Obéissez-moi tant que vous obéissez à Dieu en vous"
"Obéissez-moi tant que vous obéissez à Dieu en vous", martelait-il en juillet 2014, sous sa barbe grisonnante et son turban noir à la grande mosquée de Mossoul, sous les yeux de dizaines de fidèles. Une apparition à mille lieues de celle, la dernière, en avril dernier : il apparaissait assis les jambes croisées adossé à un mur, avec une longue barbe désormais grise et rousse. A ses côtés, une Kalachnikov à canon court, marque distinctive des vidéos du défunt chef historique d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden.
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