RÉACTION - L'organisateur présumé de l'enlèvement de Mia désormais visé par un mandat d'arrêt international a dénoncé ce mardi sur LCI "une manipulation manifeste où on prend les gens pour des idiots".
"Bien évidemment, il ne s'agit pas d'un enlèvement". Une semaine après le kidnapping de Mia, 8 ans, retrouvée ce dimanche saine et sauve avec sa mère après cinq jours d'intenses recherches, Rémy Daillet, figure du mouvement complotiste et organisateur présumé du rapt de la fillette, a réagi auprès de TF1 et LCI. "Restitution d'un enfant à sa famille dans la mesure où celle-ci est bienveillante, c'est le contraire d'un enlèvement", a ainsi expliqué pour justifier l'enlèvement de Mia cet ancien cadre du Modem, désormais visé par un mandat d'arrêt international.
"Il y a là une manipulation manifeste où on prend les gens pour des idiots", a-t-il assuré, estimant que "c'est l'État qui commet des enlèvements, pas nous, nous nous restituions des enfants". Et d'insister : "l'État enlève des enfants par milliers et je souhaite qu'il soit exprimé enfin quelque chose pour toutes ces mamans suppliantes et désespérées auxquelles on a enlevé leurs enfants".
Un mandat d'arrêt international lancé
Ce mardi, un juge d'instruction de Nancy a délivré un mandat d'arrêt international contre Rémy Daillet, "animateur" présumé de la "mouvance" anti-système des ravisseurs de la petite Mia, a annoncé le procureur de la République de Nancy François Pérain. "Ce mandat d'arrêt a été pris au regard de plusieurs éléments, dont les auditions de certaines des personnes placées en garde vue et mises en examen", précise le magistrat dans un communiqué. "Au regard de ces éléments, Rémy Daillet apparaît comme l'animateur principal de la 'mouvance' dans le cadre de laquelle s'inscrivent les mis en cause".
Rémy Daillet "aurait joué un rôle dans l'organisation de l'enlèvement et aurait ainsi fourni les coordonnées de l'accueillante de la mère et de l'enfant à Neuchâtel", ajoute le magistrat.
Selon nos confrères du Parisien, Rémy Daillet, ancien cadre du Modem en Haute-Garonne, vit en Malaisie depuis plusieurs années. Exclu du parti centriste en 2010, il est depuis devenu une figure du mouvement complotiste et défend l'idée d'un coup d'État populaire, selon le quotidien. "Il était très croyant et refusait de mettre ses enfants à l’école publique", explique à TF1 l’ancien maire de l’Isle-en-Dodon, en Haute-Garonne.
"C'était un fou furieux", raconte à l'AFP la présidente de la fédération du MoDem de Meurthe-et-Moselle Danièle Noël qui évoque un homme "complètement mythomane, délirant", tenant "des propos complètement incohérents". "Il était dans le complot, dans le délire. Ses propos n'étaient pas ceux d'un homme sensé. Il était anti-système, anti-État. On l'a exclu. On l'a sorti de force des salles du Conseil national. La sécurité l'a mis dehors", raconte-t-elle à l'AFP.
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