Il tue sa voisine qui le dérangeait pendant une partie de Scrabble, un homme jugé ce mardi

par A.S
Publié le 7 février 2023 à 15h41, mis à jour le 7 février 2023 à 15h49
Il tue sa voisine qui le dérangeait pendant une partie de Scrabble, un homme jugé ce mardi
Source : JACQUES DEMARTHON / AFP

Un homme âgé de 41 ans comparait à partir de ce mardi devant les assises de Lyon (Rhône).
Ce dernier est jugé pour avoir donné un coup de couteau à sa voisine car elle faisait trop de bruit, selon lui.
La jeune femme âgée de 21 ans n'a pas survécu.

C'est une soirée entre amis qui a viré au cauchemar ce 16 mai 2020... Ce jour-là, Romane, 21 ans, avait invité quelques amis à son domicile de Lyon pour se retrouver après deux mois de confinement. Les jeunes gens discutent, mettent un peu de musique quand, un peu avant minuit, la sonnette retentit. L'hôte part alors ouvrir la porte et se retrouve devant son voisin du dessus. L'homme en face d'elle sort alors un couteau. Romane crie "T'es fou" à son visiteur avant d'être poignardée et de s'effondrer sous le regard de ses amis. L'un d'eux se saisit alors d'un siège de bar pour mettre l'individu en fuite tandis que d'autres alertent la police. 

Identifié par le colocataire de Romane, l'agresseur voit rapidement arriver chez lui les forces de l'ordre. Aux policiers, il déclare avoir poignardé sa voisine car celle-ci faisait trop de bruit avec ses amis. Puis il ajoute, comme le rappelle Le Parisien ce mardi, être ensuite rentré chez lui, avoir essuyé l'arme du crime, l'avoir rangée, "avant de se réinstaller devant son ordinateur pour terminer une partie de Scrabble en ligne". Pire encore, le voisin a même demandé aux enquêteurs sans émotion aucune comment allait celle qu'il venait de poignarder. Hospitalisée en urgence, la jeune femme touchée au niveau d'une artère est décédée deux jours plus tard. 

Près de trois ans après les faits, son agresseur présumé prénommé Benjamin C., 41 ans, comparait à partir de ce mardi pour "meurtre".  Il devrait contester l'intention d'homicide. Au cours de sa garde à vue en 2020, ce contrôleur de gestion avait expliqué "avoir seulement voulu 'faire peur', mettant en avant ses problèmes de vue", précise Le Parisien.

Benjamin C. assure avoir été excédé par le bruit ce soir-là, alors même que d'autres voisins n'ont perçu aucune nuisance. Selon nos confrères, l'accusé "avait multiplié les courriers au syndic, exigeant que le bail de sa voisine soit résilié, proposant même une indemnisation financière pour accélérer le processus". Il avait appelé par quatre fois le 17 dans les trois derniers mois, dont le soir même, à peine deux heures avant les faits. Mais aucun équipage ne s’était déplacé, "faute d’effectifs suffisants", souligne le quotidien.


A.S

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