Blessés lors de l'incendie dans la commune d'Aubais (Gard), quatre pompiers retournent, ce vendredi 5 août, sur les lieux de leur drame.Le feu, qui s'était déclenché dimanche dernier, a détruit près de 400 hectares.Très émus, les pompiers reviennent sur ce qu'ils ont vécu.
L'incendie remonte au dimanche 31 juillet. Il s'est déclenché aux alentours de 15h00, dans une pinède sur la commune d'Aubais, située au sud de Nîmes. Très vite, le feu ravage plus de 370 hectares. Au total, 417 pompiers sont mobilisés sur place. Parmi eux, neuf pompiers sont blessés, dont un grièvement. Il a été transporté, en urgence, au Centre hospitalier de Montpellier pour des brûlures aux mains et au visage. Aujourd'hui, quatre d'entre eux se retrouvent à l'endroit où ils ont bien failli mourir. Ce jour-là, leur camion se retrouve immobilisé dans les flammes. Les quatre pompiers volontaires sont pris au piège. Le système d’autoprotection, à savoir l'eau qui coule sur leur véhicule, n'est plus suffisant.
Rideau de flammes, cris, secousses...
L'adjudant Philippe Gruvel conduit le camion, c'est lui qui a les blessures les plus graves."C'est la chaleur qui a traversé la vitre qui m'a brûlé les mains et la partie du visage", explique-t-il dans le reportage en tête de cet article. Charlotte Debar, sapeur première classe fait partie également des blessés. Le haut de son visage porte encore les stigmates de l'incendie. Visiblement très émue, elle revient sur ce qu'elle a ressenti : "on pense forcément à sa famille. Moi, j'ai une petite fille et on a qu'une envie, c'est de rentrer à la maison pour la serrer dans les bras et se dire qu'on est toujours là pour faire ce genre de chose."
Le sergent-chef Julien Gaubert dirige l'opération : " Le cri de mon conducteur, les regards de mes équpiers ont fait que j'ai pris la décision de quitter le camion. La chaleur était tellement insoutenable au niveau du camion. Pour moi, c'était la décision à prendre sur cet instant T". Pour s'éloigner, les pompiers ont dû courir sur 800 mètres. Une course qui leur a paru interminable. Le sapeur de première classe, Julien Gonzalez, a encore des flashs cinq jours plus tard : le rideau de flammes devant le pare-brise, les secousses, les cris... Pour dépasser cette épreuve, il y a quelques jours, ils sont revenus seuls sur les lieux du drame. Tous ont dit avoir hâte de reprendre du service avec sûrement d'autres réflexes mais avec la même foi chevillée au cœur.
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