VIDÉO - Insécurité, le ras-le-bol des habitants des petites villes

TF1 | Reportage M. Poissonnet - V. Abellaneda - A. Silberman
Publié le 25 janvier 2022 à 19h25, mis à jour le 25 janvier 2022 à 19h33
JT Perso
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Source : JT 20h Semaine

À l'approche de la présidentielle, le 20H va à la rencontre des Français pour recueillir leur parole sur leurs principaux sujets de préoccupation.
L'insécurité est au cœur de leurs inquiétudes, notamment dans les petites communes.
Reportage à Vannes, qui figure pourtant dans le top 10 des villes où il fait bon vivre.

À un peu moins de 100 jours de la présidentielle, le 20H de TF1 a décidé d'aller au plus près du quotidien des Français. Pour ce faire, direction Vannes, dans le Morbihan, que l'on associe rarement aux problèmes d'insécurité. Et pourtant... "C'est la ville bretonne qui possède le plus de caméras de vidéo-protection aujourd'hui", affirme ainsi un policier municipal dans la vidéo du JT de 20H en tête de cet article. 

Les petites communes souhaitent en effet se protéger autant que les grandes villes et les citoyens en redemandent. Dans la cité de Kercado, au sud-ouest de Vannes, un groupe de résidentes témoigne. Dehors, parfois, la cité les effraie, car elles savent très bien ce qui s'y passe. Avec un fatalisme déconcertant, elles décrivent un quartier empoisonné par la drogue. "Ils ne sont pas là aujourd'hui ?", demande l'une d'elle. "Ils", ce sont les dealers, souvent des jeunes. Nadine, une retraitée, les reconnaît, elle les croise quotidiennement. "Pour eux le coin est à eux, tout est à eux, ils se permettent tout", affirme-t-elle. 

Annie, une autre retraitée, a peur pour sa fille de 18 ans. "Je m'inquiète pour elle. Elle m'a dit une fois : 'Je n'irais jamais chercher un morceau de pain en pleine journée'", reconnaît-elle. Alors, quand elles écoutent les propositions des candidats à la présidentielle pour lutter contre l'insécurité, elles n'y croient plus. "Pour moi, ils se renvoient la balle de l'un à l'autre", indique une résidente. "Ils vont dire ça avant d'être élus et quand ils sont élus, c'est autre chose. Donc, on n'en revient toujours au même", renchérit sa voisine.

Rassurer les habitants

Parfois, le sentiment d'insécurité va bien au-delà des quartiers dits sensibles. Dans le hameau de Bochocho, à 20 km de Vannes, aucune délinquance n'est avérée, et pas de cambriolages ces dernières années, pourtant, on y trouve des habitants très vigilants, comme Bernard Fourny, le président de la Communauté "Voisins vigilants". Comme lui, ils sont une cinquantaine à surveiller le quartier. Leur objectif : repérer un possible cambrioleur et surtout rassurer les habitants de ce hameau, pourtant très tranquille. 

Le sentiment d'insécurité se nourrit aussi d'actualités parfois inquiétantes, comme les agressions dans les transports en commun, les arnaques sur Internet, ou encore les cambriolages dans le quartier voisin. C'est ce qui est arrivé à plusieurs boutiques du centre-ville d'Auray il y a un mois. Leurs propriétaires attendent désormais des mesures fortes pour lutter contre cette délinquance.

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Pour certains, les caméras de vidéosurveillance sont nécessaires. Et elles le deviennent parfois dans des coins où on ne les attend pas. Ainsi, depuis des mois, la presse locale relate des vols de carburant et d'engins agricoles dans des fermes très isolées. Le phénomène est important, alors les gendarmes font la tournée des villages pour conseiller et écouter les agriculteurs. "On a un site relativement grand, comme dans toute exploitation agricole, donc on ne peut pas mettre un grillage tout autour et puis tout cadenasser", explique Patrick Sola, correspondant agricole auprès de la gendarmerie de Pontivy. 

Entendre ce sentiment d'insécurité d'une partie des Français, sans jouer avec la peur ni l'occulter, reste en conséquence un équilibre difficile à trouver pour les candidats en pleine course à la présidentielle.


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