L'agent du fisc tué pendant un contrôle recevra la Légion d'honneur à titre posthume

Publié le 27 novembre 2022 à 8h25

Source : Le JT

Lundi 21 novembre, un inspecteur des impôts a été tué lors d'un contrôle effectué chez un brocanteur du Pas-de-Calais.
Ce dimanche, Gabriel Attal a annoncé lors d'une interview qu'il allait recevoir la Légion d'honneur à titre posthume.

Tué alors qu'il faisait son métier, Ludovic Montuelle recevra les honneurs de la Nation. Dans un entretien publié par nos confrères du Parisien, Gabriel Attal est revenu sur ce drame et a annoncé son intention de le décorer de la Légion d'honneur à titre posthume. "Nous avons décidé de décerner à Ludovic Montuelle la Légion d’honneur à titre posthume avec la distinction Mort au service de la Nation", a expliqué le ministre délégué à l'Action et aux Comptes Publics. "C’est une attaque contre la République, qui a sidéré les Français et bouleversé les agents des finances publiques qui se disent : 'ça aurait pu être moi'", a déploré Gabriel Attal.

Face à l'émotion que ce meurtre a suscité dans la profession, le ministre veut trouver des solutions pour garantir la sécurité des agents. "Nous allons travailler à faire évoluer le cadre de travail des agents. De mes échanges avec eux ressortent déjà plusieurs questions. Faut-il continuer à se déplacer quand le siège d’une entreprise est un domicile ? Dans quelles conditions de protection ? Nous avancerons avec leurs syndicats", promet le ministre.

La préméditation envisagée

Ludovic Montuelle s'est rendu lundi 21 novembre vers 14H00 au domicile d'un brocanteur de 46 ans, en compagnie d'une inspectrice "pour effectuer une vérification de la comptabilité". Le brocanteur a alors séquestré les deux agents avant de tuer l'inspecteur puis de se donner la mort par arme à feu. Âgé de 43 ans, l'inspecteur du fisc est décédée "de plusieurs coups de couteau portés dans le dos et au thorax". Sa collègue, 39 ans, est fortement choquée psychologiquement. Elle a été prise en charge par les secours, avant d'être auditionnée.  

L'enquête, menée par la section de recherche de la gendarmerie des Hauts-de-France, est ouverte des chefs de séquestration et d'assassinat, le procureur estimant que le brocanteur pourrait avoir prémédité son acte. Les liens utilisés pour attacher la victime et sa collègue, dont des colliers de serrage, "avaient été probablement achetés avant les faits", sachant qu'un rendez-vous avait été fixé pour le contrôle, a détaillé le procureur d'Arras, Sylvain Barbier Sainte Marie lors d'une conférence de presse.


Antoine LLORCA

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