Du côté de la Lozère et dans l'Aveyron, le feu progresse lentement.Les pompiers ont encore lutté toute la nuit.Au total, 3 000 campeurs et habitants ont dû être évacués par précaution.
La fatigue commence à peser après cette deuxième nuit compliquée. Marie et sa famille viennent du Loir-et-Cher. Leur séjour a débuté au camping et se poursuit dans cette salle des fêtes. Ils sont une soixantaine à avoir dormi sur ces lits de camp. La plupart sont des touristes, comme Lætitia, qui prend la situation avec plus de philosophie. "Ce n'est pas la fin du monde. On est tous en vie, et il n'y a pas eu de blessés. Donc, le plus à craindre maintenant, c'est la nature", rapporte-t-elle.
Toute la nuit, 400 pompiers ont lutté sans relâche, à l'affût de la moindre reprise. Ces hommes arrivent des Bouches-du-Rhône en renfort. Parmi eux, le caporal Dorian Front, 22 ans. Il s'apprête à approcher les flammes, une trentaine de kilos sur le dos. "Le dénivelé est quand même assez important, le sol glisse et il fait nuit. On peut se faire mal", affirme-t-il.
Impuissants, les voisins assistent à la scène. Grâce aux pompiers, la progression du feu ralentit. Les évacués attendent avec impatience le retour sur leurs lieux de vacances, peut-être ce mercredi après-midi.