Le gardien de la paix soupçonné d'avoir tué sa compagne le 28 janvier dernier à Paris s'est rendu ce mardi dans le Var.Une équipe de TF1 a pu recueillir le témoignage d'un ancien collègue qui décrit un homme "très impulsif."Joint par téléphone, le père du fugitif décrit la fin de cavale de son fils dans la maison familiale.
Le policier recherché depuis trois semaines a terminé sa cavale ce mardi dans la maison familiale à 800 km de chez lui. Ce gardien de la paix de 29 ans, Arnaud B. est soupçonné d'avoir tué sa compagne de 28 ans, retrouvée morte par strangulation le 28 janvier dernier dans son appartement du XIXe arrondissement de Paris. Selon une source proche du dossier, le suspect était transféré à Paris mardi soir et devait être entendu dans la foulée par les enquêteurs du 2e district de la police judiciaire parisienne, chargés de l'enquête.
Le profil du fugitif, connu pour des violences conjugales sur une ex-compagne, est inquiétant. Interrogé par une équipe de TF1, l'un de ses anciens collèges souhaitant rester anonyme décrit un homme colérique. "Il était très très impulsif, c'est à dire qu'il explosait vraiment mais pour des choses futiles et ça provoquait chez ses collègues une incompréhension vraiment profonde", explique-t-il dans le reportage du 20H. Et de poursuivre : "il pouvait être aussi bien jovial qu'énervé, je dirais presque incontrôlable".
"Je te pardonne, tu es mon fils"
Contacté par téléphone dans ce même reportage, son père revient sur la fin de cavale de son fils : "Quand il est arrivé le matin à 7 heures devant chez moi, je n'en revenais pas. Je l'ai serré dans mes bras et il m'a dit : 'Papa, je voulais venir te demander pardon, t'embrasser". Moi j'ai dit : 'je te pardonne, tu es mon fils, je t'aime'. Et après, à partir de là, il s'est rendu".
Le véhicule du gardien de la paix avait été découvert le 11 février dernier, abandonné sur un parking à Amiens, avec son arme de service et des munitions. La veille, il avait retiré 1 500 euros dans un distributeur de l'Oise, avant de s'évaporer de nouveau malgré la dizaine de policiers à ses trousses. Outre les circonstances de la mort de sa compagne, ce dernier va désormais aussi devoir s'expliquer sur ses 25 jours de cavale. Sa garde à vue peut durer jusqu'à jeudi matin.