182 000 faux pass sanitaire ont été déjà identifiés en France. Certains ont de quoi interroger. En Seine-et-Marne, par exemple, une directrice d'Ehpad a travaillé pendant trois mois munie d'un faux sésame. C'est une infirmière qui a prévenu les gendarmes.
En toute connaissance de cause, elle a mis en danger la vie de ses 71 résidents. Depuis fin octobre, pour pouvoir diriger une maison de retraite, sa directrice utilisait un faux pass sanitaire. L'infirmière coordinatrice chargée de les vérifier a décelé alors la fraude et a alerté les gendarmes. "Les dates, les noms, les numéros de lots... Rien n'était cohérent dans ce document. Et j'ai tout de suite compris que c'était un faux pass sanitaire (...)", confie-t-elle au micro du 20h de TF1.
Placée en garde à vue mardi avec son mari, lui aussi, détenteur d'un faux, la directrice d'Ehpad Saint-Joseph a été libérée sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer et licenciée sur le champ. Elle devra répondre de détention de faux documents publics et mise en danger de la vie d'autrui notamment. Pour l'instant, on ignore pourquoi elle ne s'était pas fait vacciner.
L'enquête des gendarmes, quant à elle, a révélé un trafic de grande ampleur. Après avoir piraté le logiciel d'une pharmacie, un ou plusieurs intermédiaires ont vendu près de 300 faux pass sanitaires dont ceux de la directrice et de son conjoint. L'infirmière qui a lancé l'alerte était aussi licenciée pour divulgation de documents médicaux. Depuis le début de la pandémie, l'Ehpad Saint-Joseph n'a connu aucun cas de Covid.
TF1 | Reportage H. Dreyfus, R. Bey
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info
- InternationalHaut-Karabakh : l'enclave au centre des tensions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
- Police, justice et faits diversDisparition inquiétante de Lina, 15 ans, en Alsace
- Police, justice et faits diversAttentat de Magnanville : sept ans après, l'heure du procès
- SportsRC Lens
- Sujets de sociétéLe pape François à Marseille, une visite historique