L'affaire du squat d'Ollainville, dans l'Essonne, a alerté jusqu'au plus hautes sphères de l'État.Mais le couple d'acheteurs savait qu'elle était occupée au moment de l'achat.Le 20H de TF1 fait le point.
L'histoire a fait la Une de l'actualité et le tour des réseaux sociaux. Jeudi dernier, dans un reportage du 20H de TF1, Laurent présentait la maison qu'il venait d'acheter à Ollainville, à 30 kilomètres au sud de Paris. Il affirmait alors avoir découvert, un mois après son acquisition, qu'une famille vivait dans ce pavillon de 70 m² avec ses enfants.
L'affaire était remontée jusqu'aux plus hautes sphères de l'État et le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait demandé le recours à la force publique pour évacuer les occupants de la maison. Un arrêté d'expulsion de la préfecture avait ainsi permis au couple de récupérer son bien.
Suite à notre instruction avec @AdeMontchalin , un arrêté de mise en demeure a été pris ce jeudi par le @Prefet91 afin d’expulser la famille de squatteurs. Cette situation inacceptable va prendre fin et les véritables propriétaires vont pouvoir retrouver leur maison. https://t.co/wUVOZhdf41 — Gérald DARMANIN (@GDarmanin) June 9, 2022
Les propriétaires étaient-ils informés du squat ?
Devant notre caméra, Laurent avait affirmé n'avoir jamais été mis au courant qu'une famille avec quatre personnes vivait dans la maison. Pourtant, sur les réseaux sociaux, une autre version est donnée. Une acheteuse et son agent immobilier assurent en effet qu'au moment de la vente du bien, la maison était déjà occupée. Une donnée qui pourrait expliquer le prix d'achat de la bâtisse : 140.000 euros, soit deux fois moins que le prix habituel du marché.
Enregistrée à son insu, l'agent immobilier en charge de la vente, explique également que la présence des squatteurs était connue de Laurent et sa compagne. "Ils [la famille, ndlr] sont arrivés vers le 29 octobre, le 1er novembre. Je les ai prévenus pour leur dire attention, aujourd'hui c'est une famille avec des enfants qu'on a", explique-t-il lors d'un appel téléphonique dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article.
Que dit la famille expulsée ?
La famille qui occupe la maison, elle, assure également être propriétaire du logement et dit avoir payé la somme de 110.000 euros en liquide pour ce pavillon. Par ailleurs, elle a déposé plainte, fin mai, pour escroquerie, estimant avoir été victime d’une arnaque, car elle a bien acheté le logement et a fourni un récépissé à la justice.
Par ailleurs, quelques jours plus tôt, le 19 mai, la famille avait reçu la visite d’une dizaine de personnes dont faisait partie le Laurent et sa compagne Élodie. À ce moment- là, les individus les menacent et leur demande de quitter le logement. La famille se défend, appelle du renfort. La gendarmerie est obligée d’intervenir pour séparer les groupes.
Que s'est-il passé depuis ?
Depuis, l'affaire a pris un nouveau tournant. Le 14 juin, nous apprenons que Laurent et son épouse sont poursuivis pour trafic de stupéfiants et détention d'armes depuis octobre 2021. "Le couple qui prétendait ne pas savoir que la maison qu’il venait d’acheter était squattée est mis en examen depuis le 22 octobre 2021 pour trafic de stup, détention illicite d’arme de catégorie B et C et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit. Ils sont tous les deux sous contrôle judiciaire", avait ainsi indiqué une source judiciaire à TF1.
De son côté, la famille de squatteurs a été violemment agressée par huit inconnus cagoulés alors qu'elle quittait le lieu, le 9 juin dernier. Elle a été relogée par la préfecture et a décidé de porter plainte pour agression.
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