Trois hommes ont été mis en examen samedi 1er avril dans l'enquête sur l'incendie de la mairie de Bordeaux le 23 mars dernier.L'un a été placé en détention provisoire et les deux autres sous contrôle judiciaire.La mairie évalue à "près de 3 millions d'euros" les dégâts occasionnés sur le porche.
L'enquête avance à grand pas. Plus d'une semaine après l'incendie volontaire de la mairie de Bordeaux, dont la porte a été dévorée par les flammes, lors des violences commises en marge des manifestants contre la réforme des retraites, trois individus ont été mis en examen, a annoncé, samedi 1er avril, la procureure de la République, Frédérique Porterie. Dans ce dossier, outre l'homme de 27 ans déjà mis en examen, le 25 mars, pour destruction par substance incendiaire, ces derniers sont soupçonnés d'avoir participé ou mis le feu au porche du palais Rohan, à l'aide de poubelles et de palettes.
Le premier suspect est âgé de 37 ans. Né à Mont-Saint-Aignan, il habite à Bordeaux. "Son casier judiciaire porte trace de 21 condamnations", dont un antécédent récent pour des faits de dégradation par moyen dangereux de la mairie de Tours en janvier. Placé en détention provisoire, il a été mis en examen des chefs de "dégradation de bien public des chefs de dégradation de bien public par substance incendiaire en réunion et participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens lors de manifestation sur la voie publique."
Un préjudice estimé à "près de 3 millions d'euros"
Les deux autres individus n'ont été mis en examen que du seul chef de "participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens lors de manifestation sur la voie publique". Le premier est un Libournais de 25 ans, qui réside à Villenave-d'Ornon, dans la métropole bordelaise. Celui-ci est connu de la justice pour six condamnations, des vols et délits routiers. Le second est plus jeune. Âgé de seulement 19 ans, il est originaire de Compiègne, dans l'Oise, et actuellement domicilié dans un centre d'insertion à Bordeaux.
Tous deux ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de paraître à Bordeaux, de manifester et de quitter la Gironde, d'entrer en contact avec les co-mis en examen et obligation de pointer une fois par semaine à la gendarmerie. Le parquet de Bordeaux "entend relever appel de ces deux dernières décisions". Pour l'heure, le préjudice occasionné par l'incendie de la devanture de l'hôtel de ville est estimé à "près de 3 millions d'euros" par la municipalité.
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