Mort de Justine Vayrac : une marche blanche entre peine et incompréhension

par La rédaction de TF1info | Reportage Julien Cressens, Raphaël Maillochon , Perrine Mislanghe
Publié le 6 novembre 2022 à 20h12, mis à jour le 7 novembre 2022 à 11h43

Source : JT 20h WE

Une marche blanche a été organisée dimanche à Saint-Céré (Lot) en hommage à Justine retrouvée morte le 23 octobre.
Selon les derniers éléments de l'enquête, le principal suspect aurait minutieusement préparé son alibi avec un sang froid déroutant.
Un peu plus de deux semaines après la mort de la jeune femme, absolument rien n'explique le meurtre.

Près de 600 personnes se sont réunies dimanche, dans le silence, pour un dernier hommage à Justine. Des camarades de l'école d'aides-soignantes où elle étudiait, des amis d'enfance, mais aussi des anonymes touchés par la mort de cette jeune femme de 20 ans, il y a deux semaines. "Ça fait beaucoup de peine, on se met à la place de la famille proche", commente un homme présent, dans le reportage en tête de l'article. 

Une chronologie qui reste floue

Au-delà de la peine, demeure l'incompréhension. Justine a-t-elle été piégée par Lucas, un éleveur de 21 ans ? Dimanche 23 octobre, peu après 4h du matin, Lucas et Justine quittent une boîte de nuit de Brive-la-Gaillarde. Il l'amène chez lui dans la commune de Beynat à 30 minutes de route.

Nous sommes aux alentours de 05h du matin. Un ami de Justine, inquiet, contacte Lucas pour lui demander des nouvelles. Il prétend alors être en plein rapport sexuel avec une autre femme. A-t-il déjà tué Justine quand il écrit ces messages ? L'a-t-il déjà enterré à l'aide d'un engin de chantier ? Il est encore impossible de le savoir.

Pour consolider son alibi, Lucas invite dans la foulée une autre femme à dormir chez lui. Le lendemain, comme tous les dimanches, il déjeune avec ses parents. L'après-midi, il assiste même au match de son équipe de football. Pour tous ceux qui le croisent, son comportement est parfaitement normal. Et ce n'est que deux jours plus tard que son alibi vole en éclats. Des traces de sang sont découvertes dans la voiture et à son domicile. Il avait pourtant tenté de les effacer la nuit du meurtre. Jeudi 27 octobre, après avoir avoué avoir tué Justine Vayrac, Lucas, 21 ans, est mis en examen et placé en détention pour "viol, séquestration et meurtre". 

Un peu plus de deux semaines après la mort de la jeune femme, absolument rien n'explique le meurtre. Des prochaines expertises psychiatriques et psychologiques devraient éclaircir la personnalité du mis en cause et mettre au jour, ou pas, d’éventuels troubles ou aspects psychotiques.


La rédaction de TF1info | Reportage Julien Cressens, Raphaël Maillochon , Perrine Mislanghe

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