CRÉDIT LYONNAIS-ADIDAS - L'homme d'affaires et ancien homme politique, dont le cancer de l'estomac a été révélé en septembre, a vivement contesté ce mercredi devant le tribunal de Bruxelles une saisie de ses biens en Belgique
Affaibli par son cancer, Bernard Tapie n'en est pas moins combatif. L'homme d'affaires s'est présenté ce mercredi 25 octobre 2017 au tribunal de Bruxelles pour contester une saisie de biens en Belgique. Saisie ordonnée dans le cadre de l'affaire du Crédit Lyonnais-Adidas qui a connu d'innombrables rebondissements depuis 25 ans.
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Condamné à rembourser 400 millions d'euros à l'Etat
L'ancien homme politique et ex-patron de l'OM, actuellement propriétaire du journal La Provence, a été définitivement condamné en mai à rendre à l'Etat français l'intégralité des plus de 400 millions d'euros obtenus en vertu d'un arbitrage privé qui a eu lieu en 2008 sous la présidence Sarkozy. C'est donc accompagné de ses avocats belges que l'homme de 74 ans a contesté la saisie des comptes de sa société GBT Holding établie en Belgique, selon le quotidien belge La Dernière heure.
Apparaissant rarement en public depuis la révélation fin septembre de son cancer de l'estomac, Bernard Tapie a saisi l'occasion pour demander à ce que la justice européenne soit interrogée sur de présumées "violations" du droit européen par la justice française dans le litige qui l'oppose à l'ex-banque publique rebaptisée aujourd'hui LCL sur la revente de l'équipementier Adidas en 1993.
Je suis ravi d'être en Belgique pour faire sauter ce couvercle
Bernard Tapie
L'un de ses avocats reproche à l'ex-Crédit lyonnais "une double violation majeure de l'ordre public de l'Union européenne", dont la Cour de justice de l'UE devra évaluer les conséquences juridiques. D'une part, l'ex-banque publique, en achetant Adidas, a selon lui procédé à "une concentration de taille européenne qui aurait donc du être préalablement notifiée à la Commission". D'autre part, en "finançant à un taux préférentiel Robert-Louis Dreyfus pour qu'il rachète Adidas", la banque aurait fourni "une aide d'Etat" pour laquelle, "une fois encore, il fallait notification et autorisation" de Bruxelles, toujours selon les arguments de l'avocat.
Bernard Tapie a quant à lui accusé, non sans virulence selon les médias présents, le Crédit lyonnais d'avoir "volé" le contribuable et l'Etat français d'avoir "mis le couvercle sur la marmite", rapporte encore La Dernière heure. "Je suis ravi d'être en Belgique pour faire sauter ce couvercle", a-t-il ajouté. Le juge des saisies rendra sa décision dans les semaines à venir.
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