Lors de la manifestation contre la mégabassine de Sainte-Soline, des militants radicaux ont attaqué frontalement les forces de l'ordre.Très organisés et équipés d'un arsenal de combat, venus de toute l'Europe, ils parviennent à échapper aux arrestations.Le 13H de TF1 revient sur leur organisation millimétrée.
Des affrontements très violents. À Sainte-Soline (Deux-Sèvres), près d'un millier de militants radicaux ont rejoint les rangs des écologistes pour affronter les forces de l'ordre ce samedi. Reconnaissables à leurs capuches noires, ils étaient armés de projectiles et de cocktails Molotov. Munis de boucliers et de masques à gaz, ils n'ont pas hésité à s'en prendre directement aux gendarmes présents sur place, comme on le voit dans la vidéo ci-dessus.
Pourtant, malgré des blessés du côté des gendarmes et des manifestants, aucune arrestation n'a eu lieu ce samedi 25 mars. Alors comment ces casseurs échappent-ils aux autorités ? Le reportage du 13H de TF1 en tête de cet article revient sur le profil de ces radicaux très organisés.
Dans les Deux-Sèvres, beaucoup de ces militants ultra-violents sont venus de pays voisins. Leur combat contre les forces de l'ordre est européen. Les groupuscules d'extrême gauche allemands et italiens sont des habitués de ce type de combat. Interrogé par TF1, un militant écologiste affirme qu'il y avait : "beaucoup d'Espagnols, un petit peu d'Italiens. Et puis j'ai vu qu'il y avait des gens qui venaient de Nouvelle-Zélande. Je pense que les militants 'black blocs' sont une réponse à la violence des CRS et de la police".
Un mouvement très organisé
Les casseurs échappent souvent aux autorités grâce à leur organisation millimétrée. Peu importe la cause défendue, ce sont les mêmes que l'on retrouve dans presque chaque manifestation qui dérape en Europe. En Allemagne, des débordements ont eu lieu en janvier dernier pour contester un projet de mine à ciel ouvert. Même violence aux Pays-bas, au moment des couvre-feux de novembre 2021.
Grâce à Internet, les réseaux de casseurs européens se coordonnent. Ils se communiquent les lieux de rendez-vous et le type d'armement à apporter. Selon le spécialiste Anthony Cortes, : "C'est très organisé, chacun a son rôle". Un soutien logistique, allant des hôtels jusqu'aux trains, est même apporté à ces radicaux pour faire venir les profils les plus violents des quatre coins du continent.
"Cela les rend difficiles à éradiquer, et à appréhender. C'est une crainte des services de renseignements. Ils sont mouvants, on n'arrive pas bien à repérer tel ou tel militant, dans quel pays il se situe, vers quelle cible il se dirige", ajoute le co-auteur du livre 'L'affrontement qui vient : de l'éco-résistance à l'écoterrorisme ?' aux Éditions du Rocher.
La plupart de ces militants ultra-violents passent le plus souvent à travers les mailles du filet : aucun n'a été arrêté à Sainte-Soline, en dépit de l'intensité des heurts, et des nombreux blessés de part et d'autre.
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