C'est l'une des affaires criminelles les plus mystérieuses de ces trente dernières années, le meurtre de Ghislaine Marchal en 1991 à Mougins. Son jardinier a été reconnu coupable et a passé sept ans en prison avant d'être gracié par Jacques Chirac.
"Omar m'a tué", une accusation en lettre de sang, la preuve principale du procès qui a eu lieu en 1994. Ces trois mots semblent désigner Omar Raddad comme l'assassin de Ghislaine Marchal, tuée à coups de couteau chez elle à Mougins en 1991. Condamné, puis gracié après sept ans de prison, il clame depuis son innocence. Un nouveau document pourrait tout changer. C'est une requête en révision qui sera déposée jeudi prochain devant la justice. Elle contient l'analyse ADN de la deuxième porte. Pour la première fois, 35 traces d'un même homme, inconnu, ont été identifiées, mélangées au sang. Selon un expert, elles ont pu être transférées au moment des faits, c'est-à-dire déposées le jour même du meurtre.
C'est la Cour de cassation qui décidera si ce doute est justifié. Elle avait déjà rejeté une première requête en 2002. À l'époque, deux premières traces ADN avaient été jugées éparses et non concordantes, inexploitables donc. Nouveau coup de théâtre en 2015 avec cette fois-ci, quatre traces ADN différentes sur les deux portes. La justice estime alors qu'elles ont pu être ajoutées ultérieurement par des gendarmes ou des experts par exemple. C'est encore aujourd'hui l'avis de la famille de la victime. Elle estime que les portes ont été conservées dans de mauvaises conditions. Omar Raddad vit aujourd'hui dans le sud de la France. Toujours considéré comme coupable par la justice, il espère pouvoir être auditionné par la Cour de révision dès le mois de septembre prochain.
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