Lucas Larivée a reconnu le meurtre de Justine Vayrac.Mais il reste des zones d'ombre dans l'enquête.
C’est à un kilomètre de la ferme familiale que Lucas a enterré le corps de Justine Vayrac, à l’aide d’un engin agricole. S’il a reconnu le meurtre, il n’a toujours pas expliqué les raisons de son geste.
Que s’est-il vraiment passé ?
Après une soirée dans une discothèque de Brive-la-Gaillarde, Justine se sent mal. Lucas la ramène en voiture. L’a-t-il enlevé, puis violée ? Les enquêteurs cherchent à le déterminer. "Le mis en cause a reconnu avoir tué la victime alors qu’ils se trouvaient tous deux à son domicile et qu’ils venaient d’avoir un rapport sexuel consenti. Il a précisé, sans donner davantage d’explications, qu’il lui a donné un coup de poing, ce qui aurait occasionné le décès", a indiqué Baptiste Porcher, procureur de la République de Limoges. Est-ce la vérité ? Selon les premières constatations, Justine aurait reçu plusieurs coups au visage, dont au moins un porté avec un objet contondant.
Quelle relation avaient Lucas et Justine ?
Certains amis de Lucas affirment que tous deux avaient des fréquentations communes et s’étaient déjà vu plusieurs fois dans des bars lors de soirées. Justine est montée dans la voiture de Lucas sans se méfier.
Qui est Lucas ?
Lucas est un éleveur de vaches laitières, membre du comité des fêtes du village et joueur de football du club local. Il est décrit comme un jeune homme équilibré, mais sa personnalité est plus complexe. Il est mis en examen mais pas condamné pour avoir incendié la grange de son ancien patron l’année dernière. Il serait aussi impulsif selon l’un de ses amis, joint par téléphone. "Ça lui arrivait de mordre ses adversaires après une défaite au judo (…) Il pouvait faire preuve d’agressivité (…) Il n’acceptait pas qu’on lui dise non", raconte-t-il.
Pourquoi a-t-il assisté à un match de son club de football quelques heures après avoir tué et enterré Justine ? L’étude de son profil psychiatrique devrait permettre d’évaluer sa dangerosité. "Est-ce qu’il y a une dynamique un peu diabolique ou bien est-ce que c’est un homme ordinaire ? C’est le paradoxe. En fonction de l’idée qu’on se fait de l’homme, on peut être inquiet par exemple pour l’avenir ou pas ou on peut avoir envie de sanctionner fort ou à peine un peu moins", explique le docteur Roland Coutanceau, expert psychiatre.
L’autopsie du corps de Justine pourrait permettre d’éclairer certaines zones d’ombre. Lucas encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
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