Justine Vayrac, 20 ans, avait disparu dans la nuit de samedi à dimanche à Brive-la-Gaillarde (Corrèze).Le principal suspect, âgé de 21 ans, a reconnu avoir violé et tué la jeune mère d'un enfant ce jeudi.Dans son village, l'émotion est vive après ces aveux.
Cinq jours après la disparition de Justine Vayrac, le principal suspect a avoué ce jeudi matin, en toute fin de sa garde à vue, avoir violé et tué la jeune fille. Son corps a été retrouvé peu après.
C'est horrible"
Un habitant de Beynat
À Beynat, village de 1200 âmes où vivait le suspect, la nouvelle bouleverse les habitants. "Je ne sais pas trop quoi vous dire. Oui, c'est très moche", reconnaît l'un d'entre eux. "C'est quand même effroyable", souffle un autre. "C'est horrible", se désole un troisième riverain. "C'est horrible pour la fille qui est partie et tous ceux qui restent. Il a brisé la vie de ses parents, de son frère... Et puis, sur le village, ça laisse un froid", ajoute-t-il.
La victime de 20 ans, mère d'un enfant de deux ans et demi, a été aperçue pour la dernière fois à Brive-la-Gaillarde, à la sortie d'une boîte de nuit, dimanche matin. Elle a donné des nouvelles à sa mère par SMS jusqu'à 1h du matin. À 4h, elle s'est sentie mal et est sortie de la boîte de nuit avec un ami. À ce moment-là, ils ont croisé un homme, qu'elle connaissait pour l'avoir vu plusieurs fois dans la discothèque. Celui-ci, le meurtrier présumé, s'est alors proposé de ramener Justice Vayrac, qui vivait à Tauriac (Lot), jusqu'à sa voiture.
Son sac à main a d'abord été retrouvé calciné près du domicile du suspect. Des traces de sang ont aussi été découvertes dans son véhicule et à son domicile. Forts de ces indices, les enquêteurs ont ensuite trouvé le corps de la jeune femme, à proximité de cette zone.
Déjà connu de la justice
Le tueur présumé est un ouvrier agricole de 21 ans. Il est déjà connu de la justice pour avoir incendié un hangar agricole après une dispute avec son patron. Des personnes l'ayant fréquenté au lycée le décrivent comme "perturbé". Très impulsif, il aurait été exclu à plusieurs reprises de son lycée pour des bagarres. Il lui serait aussi arrivé de mordre ses camarades après une défaite sportive.
La famille de Justine Vayrac a affirmé ne pas connaître le suspect. Les deux individus se suivaient sur les réseaux sociaux mais, aux dires des proches de la victime, leurs relations s'en tenaient à ça. Le meilleur ami du suspect assure, au contraire, qu'ils se connaissaient et qu'ils avaient déjà eu des rapports sexuels.