Mort de trois personnes percutées par un TER près de Saint-Jean-de-Luz : ce que l’on sait du drame

Publié le 12 octobre 2021 à 13h08, mis à jour le 12 octobre 2021 à 17h55

Source : JT 13h Semaine

DRAME - À Ciboure (Pyrénées-Atlantiques), un TER a percuté trois personnes et a grièvement blessé une quatrième. Une enquête a été ouverte.

Le train est toujours arrêté sur les rails. Il est environ 5h30 ce mardi 12 octobre au matin quand un TER percute quatre personnes qui se trouvaient sur les voies. Trois d'entre elles sont décédées. La quatrième, grièvement blessée, a été transportée à l'hôpital de Bayonne. Cet individu a été gravement touché aux membres inférieurs et à l’abdomen et souffre d’une fracture du bassin, selon les secours.

D'après les premiers éléments de l'enquête, les quatre victimes seraient des migrants. Le parquet et la SNCF ont indiqué qu'elles se trouvaient sur les voies au moment du passage du train, un TER en provenance d'Hendaye roulant vers le nord. Choqués, les passagers du train ont été pris en charge, mais aucun n'a été blessé.

L'accident a eu lieu à Ciboure (Pyrénées-Atlantiques), près de Saint-Jean-de-Luz. Un riverain, qui habite au-dessus des voies, a tout entendu. "J'ai entendu un grand bruit, puis le train qui a sonné plusieurs fois", raconte-t-il au 13H de TF1, dans la vidéo en tête de cet article. 

"Je ne réalise pas"

Dans les rues de la commune, ce mardi matin, les habitants sont stupéfaits. "Je ne comprends pas du tout" ; "Je ne réalise pas, en fait. Je trouve que c'est plutôt triste comme situation", confient certains. 

"Vers 7h, 7h15, j'ai entendu la police, le Samu, ça sonnait partout", ajoute un commerçant, avant de commenter la situation des migrants qui ont été percutés : "Ils essaient d'échapper à la misère, ils ont tout fait pour arriver jusqu'ici, pour finalement mourir à Ciboure, c'est triste".

Les raisons de la présence des migrants sur les voies restent pour l'instant inconnues, mais les passages en provenance de la frontière espagnole sont courants, car le pays n'est qu'à une dizaine de kilomètres.

"Étant donné la présence de la police aux frontières, on sait que les migrants essaient d'emprunter des voies plus discrètes pour monter. Il se pourrait que c'étaient des migrants qui étaient déjà sur le territoire parce qu'un d'entre eux était déjà connu des services de police", explique Eneko Aldana, maire (parti régionaliste Eh Bai) de Ciboure. 

Et l'édile d'ajouter à l'AFP que les victimes étaient "allongées sur les voies sans que l'on sache pourquoi". Le maire a aussi précisé que deux des victimes étaient des hommes de nationalité algérienne, âgés de 28 et 36 ans.

Les victimes "seraient de nationalité algérienne"

"Une seule personne décédée est identifiée de manière certaine (...) un jeune homme âgé de 21 ans", a précisé le procureur de Bayonne, Jérôme Bourrier, mardi après-midi. D'après lui, les victimes "seraient de nationalité algérienne".

Une enquête de flagrance est en cours, menée par le commissariat de Saint-Jean-de-Luz et la police judiciaire de Bayonne. Elle devra déterminer les circonstances de l'accident. Le trafic ferroviaire a repris progressivement depuis ce mardi matin.


La rédaction de TF1 /LCI

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