Les élèves de Terminale du lycée Alain du Vésinet, dans les Yvelines, espéraient célébrer la fin des cours jeudi.Mais plusieurs d'entre eux ont troqué la traditionnelle bataille d'œufs et de farine pour des tirs de mortiers d'artifice et de fumigènes.Une cinquantaine d'adolescents sont même entrés dans l'établissement, provoquant des scènes de tumulte qui ont obligé le lycée à fermer ses portes pour la journée.
L'euphorie de la fin d'année scolaire et de l'approche des vacances ont tourné au chaos jeudi au Vésinet, dans les Yvelines. En pleine matinée, vers 10h, 250 à 300 adolescents cagoulés se sont précipités aux abords du lycée Alain, selon des témoins. À la place de la traditionnelle bataille d'œufs et de farine, une cinquantaine d'entre eux sont entrés dans la cour munis de mortiers d'artifice et des fumigènes, déclenchant la panique dans l'établissement, raconte Le Parisien.
Des jeunes de Terminale, qui voulaient "fêter la fin d’année scolaire", sont allés jusqu'à tirer des mortiers d'artifice dans les couloirs du lycée, comme le montrent la vidéo en tête d'article, sur laquelle on aperçoit des traînées lumineuses, des étincelles et des fumées à l'intérieur du bâtiment. Munis de leur téléphone portable, de nombreux élèves ont filmé ces scènes de tumulte.
L'établissement fermé plusieurs heures
Les incidents se sont multipliés dans la matinée, obligeant la police à être déployée sur place, selon le quotidien. Au sein de l'établissement, des tables ont été retournées et des dégradations, dont on ignore encore l'étendue, sont à déplorer. Un élève de seconde a affirmé au Parisien que les adolescents avaient réuni 1200 euros pour acheter l'ensemble de leur matériel, notamment pour des mortiers et des pistolets à peinture.
Certains d'entre eux étaient venus des villes alentours pour rallier le lycée, selon des jeunes présents au moment des faits. L'établissement a été fermé le reste de la journée jeudi, la direction ayant appelé les parents à ne pas laisser leurs enfants se rendre sur place, mais il devait rouvrir normalement ce vendredi pour les élèves dont les cours ne sont pas encore terminés.
S'ils sont fréquents contre la façade de commissariats, les tirs de mortiers d'artifice le sont bien moins dans les établissements scolaires. Mais ce phénomène s'est accéléré ces deux dernières années en Île-de-France, notamment au lycée Jean-Rostand de Mantes-la-Jolie, toujours dans les Yvelines, mais aussi au Raincy (Seine-Saint-Denis), à Montataire (Oise), à Colombes ou encore Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), liste Le Parisien.
Pourtant, la loi de "sécurité globale" de 2021 interdit la vente de ces engins pyrotechniques au grand public, en punissant de six mois d'emprisonnement les commerçants qui accepteraient de les fournir à des non-professionnels. Pour cause, ils peuvent s'avérer très dangereux s'ils sont mal manipulés. En janvier dernier, un adolescent de 17 ans avait trouvé la mort à Metz à cause de l'explosion d'un mortier d'artifice.
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