VIDÉO - Nice : l'IGPN saisie après l'intrusion d'un homme qui a dérobé uniforme et arme dans un commissariat

par M.L (avec AFP)
Publié le 8 avril 2023 à 10h05

Source : TF1 Info

Un jeune homme de 22 ans a pénétré dimanche dernier dans une caserne du centre-ville de Nice.
Il a emporté avec lui une arme, deux chargeurs et un uniforme de policier.
Jugé en comparution immédiate, il a été condamné à un an de prison, dont six mois avec sursis.
L'IGPN a été saisie pour faire la lumière sur cette intrusion au sein de ce site pourtant surveillé.

Comment un intrus a-t-il pu s'introduire dans une caserne niçoise, censée être placée sous haute surveillance, pour y dérober du matériel ? L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie après une intrusion surréaliste d'un homme dans un commissariat de la ville, qui en est ressorti vêtu d'un uniforme de policier et armé d'un revolver, a indiqué vendredi la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP).

Dimanche soir, "à la nuit tombante", un homme de 22 ans est entré par le portail principal de la caserne de police nationale Auvare, dans le centre de Nice, a indiqué à l'AFP Frédéric Pizzini, Directeur départemental de la sécurité publique des Alpes-Maritimes, confirmant une affaire révélée par le quotidien Nice-Matin

Après avoir arpenté une partie des locaux, l'intrus est ressorti sans être inquiété, avec un uniforme de policier, un gilet pare-balles ainsi qu'une arme, un revolver de collection, et deux chargeurs contenant des cartouches de calibre 9 mm, celui utilisé par les policiers. "Le revolver date du XIXe siècle", a précisé Frédéric Pizzini. "Il était encore en état de marche, mais n'avait pas de munitions. Il avait été rapporté dans le cadre d'une opération de remise d'armes par des particuliers."

"Je voulais aller en prison"

Le jeune homme, dépressif, venu se livrer à la police dès le lendemain, a été jugé en comparution immédiate mercredi et condamné à un an de prison dont six mois avec sursis, la partie ferme de la peine étant à effectuer sous bracelet électronique.  Lors de sa comparution au tribunal, l'intrus a expliqué être entré dans la caserne en se glissant derrière un véhicule. Le bâtiment est pourtant équipé de caméras de surveillance. "Je ne voulais faire de mal à personne. Je voulais aller en prison", a-t-il aussi déclaré, d'après Nice-Matin

Selon le journal local, le jeune intrus qui habite le quartier sensible des Moulins n'a rapporté ni l'uniforme ni le gilet pare-balles, pas plus que l'arme volée ou les munitions, assurant que son père les avait jetés dans une poubelle.

"Le directeur général de la police nationale a saisi l'IGPN. Les personnes en fonction à l'accueil de la caserne vont être entendues par la police des polices qui décidera des suites à donner", a également précisé Frédéric Pizzini à l'AFP. L'enquête administrative "devra révéler d'éventuelles fautes et proposer des sanctions", a-t-il ajouté, ajoutant que "depuis l'incident, des consignes écrites ont été passées pour rappeler les règles".

Contacté par France 3 Côte d'Azur, le syndicat SGP Police des Alpes-Maritimes estime que cette affaire met en lumière l'état dégradé de ce type de casernes, construites à la fin du XIXe siècle et transformées en commissariat dans les années 1980. "Quand on dit qu’Auvare est vétuste, c’est par un mot lancé à la cantonade", a déclaré au site Laurent Martin de Frémont, son secrétaire départemental. "Il n’y a plus rien dans cette caserne qui peut fonctionner. À 19h50 ce jour-là (dimanche, NDLR), il y avait plusieurs véhicules qui sortaient d'Auvare quand cet individu s'est faufilé. Je mets au défi quiconque de dire qu’il aurait vu, depuis la guérite, cet individu rentrer", a-t-il poursuivi.


M.L (avec AFP)

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