TERRORISME - Les images de vidéosurveillance montrent comment Ziyed Ben Belgacem, l'assaillant de l'aéroport d'Orly, s'est emparé de l'arme d'une militaire samedi matin. Puis comment il a été abattu.
Il s’est approché de sa proie à pas de loups. A lâché le sac plastique qu’il tenait à la main. S’est mis à courir. S’est agrippé par derrière à la militaire qu’il avait préalablement choisie parmi les membres de l'équipe Sentinelle en patrouille devant lui. L’a maintenue serrée contre lui. A pointé son arme de poing sur sa tempe...
Ce lundi, ont filtré les images de l’attaque, par Ziyed Ben Belgacem, à l’aéroport d’Orly samedi matin. Elles permettent de se faire une idée plus précise du déroulement des faits.
Premièrement, tandis que la militaire se retrouve captive, son collègue le plus proche continue de marcher. A ce moment-là, il ne l’entend pas. Personne d’ailleurs ne l’entend. On peut voir sur les images que les voyageurs mettent du temps à comprendre ce qu’il se passe. Belgacem ne parle pas, il tente avec insistance de prendre le Famas de la Sentinelle. En vain.
Tentative de discussion
Ziyed Ben Belgacem est ensuite mis en joue. Il y a un temps de discussion. Le militaire lui demande de poser son arme, de se calmer. Mais l’assaillant se met à marcher pour se réfugier dans une boutique de l'aéroport, s’éloignant de la caméra, car il se serait alors rendu compte qu’il y a une 3e Sentinelle (en bas à droite, hors-champ de la vidéosurveillance). Selon nos informations, le 3e soldat est bien là, depuis le début. Ziyed Ben Belgacem se sert alors de la femme militaire comme bouclier, pour se protéger des deux autres militaires. Et pointe le Famas (toujours ceinturé à la militaire) en leur direction.
La militaire tombe ensuite au sol. C’est à ce moment que tout bascule. Ziyed Ben Belgacem se baisse pour se saisir du Famas. Il y a un premier couple de tir (à chaque fois, les deux militaires tirent). L’assaillant tente de se relever. Suit un 2e couple de tir. Ziyed Ben Belgacem tente à nouveau de se relever. Avant un 3e couple de tir. C’est celui-ci qui est létal. La militaire parvient finalement à se dégager à quatre-pattes. Le colonel Benoît Brulon, porte-parole de Sentinelle, refuse de commenter ces images.