Patrick Balkany est sorti de prison, vendredi 5 août, au petit matin, dans le cadre d'un aménagement de peine.Arrivé à son domicile de Giverny, où il réside, l'ancien maire de Levallois-Perret a rompu le silence.Apparu amaigri, affaibli et les cheveux longs, il s'est dit "soulagé" d'avoir quitté Fleury-Mérogis.
Il était prévu qu'il ne parle pas. Après avoir bénéficié d'un aménagement de peine, Patrick Balkany est sorti discrètement, vendredi 5 août, de la prison de Fleury-Mérogis, dans l'Essonne, où il était en détention depuis le 7 février dernier, pour "fraude fiscale massive". À 9h25, l'ancien maire de Levallois-Perret est arrivé chez lui, à Giverny, la commune où il réside dans l'Essonne. Peu avant 10h, alors que son épouse Isabelle était venue "remercier" les journalistes, massés depuis le petit matin devant leur domicile, l'ancien élu des Hauts-de-Seine est finalement apparu, amaigri et les cheveux longs.
"Je ne suis pas venu pour répondre à des questions, mais pour vous remercier d'être là", a-t-il lancé au micro de LCI, se disant "fatigué et soulagé". "La prison, c'est très dur, très difficile", a-t-il expliqué. "J'étais isolé, je n'ai pas croisé un détenu pendant six mois. Je voudrais remercier le personnel pénitentiaire et soignant. Ils font un boulot remarquable dans une prison qui est un enfer. Ça hurle dans tous les sens, c'est très fatiguant. On n'arrive pas à dormir, parce que jusqu'à 2h du matin, ça hurle, ça frappe. Pour un homme de mon âge, c'est difficile." "Je suis heureux de venir me reposer", a-t-il insisté, épaulé par sa femme.
Désormais libre, Patrick Balkany a expliqué vouloir prendre du temps pour lui. "Mon programme, c'est d'aller chez le coiffeur et me reposer. J'ai besoin de marcher et de me soigner", a-t-il indiqué, invitant la presse à se désintéresser de lui à l'avenir. "Il y a d'autres sujets que Balkany à traiter", a affirmé l'ancien édile, citant pêle-mêle la Chine, Taïwan et l'Ukraine. "Il y a plein de problèmes en France et dans le monde. Moi, je suis une toute petite chose. Je crois qu'on peut parler d'autre chose."