Mystère des piqûres en boîte de nuit : réelle vague d'agressions ou psychose ?

TF1 | Reportage François-Xavier Ménage, Céline Blampain
Publié le 11 mai 2022 à 11h27

Source : JT 20h Semaine

Depuis plusieurs mois, aux quatre coins de France, des enquêteurs tentent de percer le mystère des piqûres lors de soirées festives.
Une centaine de plaintes ont été déposées mais pour l'heure, aucune seringue n’a été retrouvée, aucun suspect n'a été interpellé, et les analyses n’ont rien donné.
Regardez cette enquête du 20H de TF1.

Le calvaire dure depuis maintenant presque un mois pour Zoé. La jeune femme ne sait toujours pas quel individu l'a piquée à la jambe, ni avec quelle potentielle substance, lors d'une soirée en boîte de nuit à Grenoble. Les résultats toxicologiques n'ont rien donné. "On se sent un peu impuissants", explique Zoé dans l'enquête du 20H de TF1 en tête de cet article. "On n’a toujours pas trouvé ni ce qu'on injecte, ni les personnes qui font ça. On se demande si on trouvera un jour ou si c'est juste en vain tout ça", déplore la jeune femme. 

Zoé est loin d'être la seule victime en France de ces mystérieuses piqûres en soirées festives. Depuis plusieurs mois, une centaine de plaintes ont été déposées à Rennes, Nantes, Paris, Grenoble, Béziers, Montpellier ou encore Toulouse. 

Capture TF1

Des affaires sans aucun suspect, alors qu'aucune seringue n'a pour l'heure été retrouvée. Les laboratoires d'analyse sollicités n'ont pas non plus permis de déterminer si des substances avaient été injectées aux victimes : "On a analysé du sang, des urines. On a même analysé des cheveux. Et dans tous ces prélèvements, on n'a rien trouvé", confirme le Pr Jean-Claude Alvarez, chef de service toxicologique à l'hôpital de Garches (Hauts-de-Seine). "Je pense même qu'on n'injecte rien", ajoute-t-il.

Créer une psychose ?

Mais la présence de certaines substances est parfois difficile à prouver : le GHB est, par exemple, indécelable dans le sang quelques heures seulement après son absorption. À Grenoble, où l'on enregistre une vingtaine de plaintes, le procureur se dit lui-même perdu. "On n'a pas de traces de vols ni de plaintes pour agressions sexuelles consécutives aux piqûres. La question qu'on se pose, c'est évidemment de savoir si les gens ne piquent pas pour juste piquer, créer une psychose ou ennuyer les autres. C'est aussi une des possibilités", avance Éric Vaillant.

La France ne semble pas être le seul pays à être touché par cet étrange phénomène. En Grande-Bretagne, plus de 1300 cas ont été recensés entre septembre et janvier dernier. Mais là encore, aucune analyse toxicologique n'a permis de déterminer que des substances illicites avaient été injectées aux victimes de ces mystérieuses piqûres.


TF1 | Reportage François-Xavier Ménage, Céline Blampain

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