SOUS LE CHOC - Ecoles confinées, habitants enfermés.. Les habitants de La Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique) ont dû se barricader pendant trois heures, après l'attaque d'une policière municipale et de plusieurs gendarmes par un homme schizophrène et radicalisé.
Un homme muni d'une arme blanche s'en est pris à une policière municipale ce vendredi matin dans la commune de La Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique). Alors qu'elle a été hospitalisée en urgence, les forces de l'ordre ont déployé un important dispositif de sécurité pour retrouver le fugitif. Cette traque a plongé la petite commune dans l'angoisse pendant des heures.
Les écoles ont aussitôt fermé leurs portes. Le but ? Protéger les enfants en les confinant à l'intérieur. Les bambins se sont allongés au sol pendant toute la durée de l'opération. "On s'est dit 'il faut tenir les enfants'", relate Isabelle, intervenante en catéchisme à l'école Saint-Michel à La Chapelle-sur-Erdre, dans le reportage de TF1 en tête d'article. "En tant qu'adultes, il faut garder son calme pour ne pas les angoisser. Eux, croyaient que c'était un exercice."
Au même moment, la direction des établissements scolaires alerte les parents de la situation par message. Difficile pour ces derniers de garder leur sang-froid. "J'écoutais les informations en continu, à la télévision, à la radio, pour suivre ce qu'il se passait", relate un père de famille, désormais soulagé. Dès que la mise sous cloche a été levée, "j'ai tout de suite pris la voiture, je ne pouvais plus attendre", confie une maman, heureuse d'avoir pu récupérer sa fillette devant les grilles de l'école.
Patrons et clients, enfermés dans les boutiques
Les commerçants, aussi, ont pris une sueur froide à l'heure du déjeuner. "On a eu peur", témoigne une restauratrice dont la terrasse s'est vidée en quelques minutes. "Tous les policiers étaient au marché et disaient 'vite, vite, rentrez chez vous. Il y a quelqu'un d'armé qui court dans La Chapelle.' Donc on a dû fermer nos commerces".
Contraints d'agir à l'aveugle et dans la précipitation, certains patrons ont enfermé les clients dans leur boutique "car on avait du mal à déterminer où il était exactement", explique l'un d'eux. "C'était angoissant."
Des riverains peinent encore à réaliser que la cavale s'est achevée sous leurs yeux. "Il y a eu des coups de feu à plusieurs reprises", se remémore un homme à la voix tremblotante. "Mais après on a vu immédiatement le camion de pompiers sortir."
Après trois heures de cavale, l'homme a finalement été interpellé. Deux gendarmes ont été blessés à la main et au bras lors de son arrestation. Un troisième était quant à lui en état de choc. Lui aussi blessé lors de l'échange de tirs avec les forces de l'ordre, le suspect a finalement succombé à ses blessures.
Pour l'heure, les motivations du quadragénaire demeurent inconnues, mais selon une source proche du dossier, il présente "un profil hybride, radicalisé et malade psychiatrique très lourd". Sur place, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a également affirmé que l'agresseur était "diagnostiqué comme schizophrène sévère".
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