Des volontaires sont parmi les pompiers qui se battent en première ligne contre les incendies.Certains ont mis leur métier entre parenthèses pendant plusieurs semaines.Ils sont à la fois fiers et épuisés par des dizaines de nuits blanches.
Même lorsqu'ils ne sont pas face aux flammes, ils doivent redoubler d'efforts. À Saumos (Gironde), le feu couve sous les cendres. Les pompiers tentent de le noyer car le vent souffle. "Le but, c'est d'éviter que les propagations n'atteignent la forêt derrière qui n'a pas été encore touchée par les flammes", précise l'adjudant-chef Laurent Techoueyres, SDIS de Gironde.
Les soldats du feu sont partout, passent d'une forêt à une autre. Les pauses sont courtes. Arrivé de Vendée en renfort, le Caporal-chef David Guesnier n'avait jamais combattu un feu avec une telle ampleur. Ils n'ont que quelques minutes pour souffler, juste le temps d'échanger quelques consignes. Ils ne réfléchissent pas trop, mettent en œuvre ce qu'on leur a appris.
Ils viennent à peine de se poser que le lieutenant Jean-Michel Guillet, SDIS du Maine-et-Loire, et son équipe sont déjà appelés pour d'autres interventions. Menuisier ébéniste, le sergent-chef Adrien Gosse, SDIS de l'Orne, a dû quitter précipitamment la Normandie mardi soir. Lui et son équipe ont été envoyés 23 fois en renfort sur des incendies cet été. Ils ont déjà passé deux semaines en Gironde au mois d'août. Ils apprennent à vivre avec la fatigue. Plus de 700 pompiers venus de toute la France s'apprêtent à une troisième nuit à tenter de maîtriser le feu sans vraiment savoir quand ils rentreront chez eux.
TF1 | Reportage S. Chevallereau, E. Boucher, A. Janon