Incendies : qui sont ces pompiers volontaires appelés à la rescousse

TF1 | Reportage Pierre Corrieu, Kévin Gainoux, Emmanuel Sarre
Publié le 11 août 2022 à 16h56

Source : JT 13h Semaine

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a appelé, ce mercredi 10 août, les employeurs à libérer leurs salariés pompiers volontaires.
Le PDG de Carrefour a d'ores et déjà répondu à cet appel.
Alors qui sont les sapeurs-pompiers volontaires ? Et quels sont les règles ?

Alison Mendes est à la fois conseillère de vente en supermarché et pompier volontaire. Elle travaille au sein de l'enseigne Carrefour à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), mais ce jeudi, son esprit est ailleurs. Au bout du fil, son centre d'incendie vérifie si elle est bien disponible. En tant que pompier volontaire, elle peut être mobilisée dès vendredi pour prêter main forte à ses collègues qui luttent contre les flammes en Gironde. Elle n'attend que ça. "Je me sens mal si je n'apporte pas mon aide en tant que pompier, déclare-t-elle dans la vidéo en tête d'article. Oui, je travaille ici à Carrefour mais je ne me sens pas utile rapport à mes collègues là-bas". "J'ai envie de leur apporter mon soutien", insiste-t-elle déterminée.

198.000 pompiers volontaires en France

Ce mercredi 10 août, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin a justement appelé tous les employeurs du secteur privé comme du public à libérer leurs salariés, pompiers volontaires, pour gonfler les effectifs des soldats du feu qui, depuis le début de l'été, sont mobilisés dans les incendies qui touchent plusieurs régions de France. Le PDG de Carrefour a notamment répondu à l'appel du ministre de l'Intérieur. Il a demandé à chaque directeur de magasin et entrepôt de libérer les salariés qui peuvent partir en renfort. "On s'organise avec d'autres collaborateurs pour travailler sur leurs tâches de travail", explique Dany Poelaert, directeur de Carrefour à Brive-la-Gaillarde qui s'est engagé à libérer ses employés à tout moment. Ce n'est pas une obligation, mais l'enseigne continue de payer le salaire d'Alison lorsqu'elle part en intervention. L'employeur peut demander en retour une compensation fiscale.

Philippe, responsable technique dans un Ehpad, est pompier volontaire depuis 35 ans. Il est toujours prêt à partir. Ce jeudi, il répare du matériel dans le calme, loin de l'ambiance chaotique dans laquelle nous l'avions suivi il y a quelques jours. Il luttait contre les flammes dans le Morbihan. Dans ces cas-là, Philippe peut compter sur le soutien de son employeur : "Si je pars sur les lieux d'un incendie, je préviens ma direction, il n'y a pas de soucis." Un pompier volontaire perçoit entre huit et douze euros d'indemnité par heure selon son grade. Ils sont aujourd'hui 198.000, cinq fois plus que les pompiers professionnels.


TF1 | Reportage Pierre Corrieu, Kévin Gainoux, Emmanuel Sarre

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