Un ancien chef de l’État condamné à de la prison ferme et à porter un bracelet électronique. Ce jugement du tribunal correctionnel de Paris restera dans les annales judiciaires. Nicolas Sarkozy a aussitôt fait appel. Quels ont été les motivations des juges ?
Nicolas Sarkozy arrivant à son domicile cet après-midi. L’ancien président n’était pas présent au tribunal pour entendre le jugement un peu plus tôt dans la journée. C’est donc son avocat, Thierry Herzog, qui l'a informé par téléphone. Nicolas Sarkozy est condamné à un an de prison ferme. Aussitôt, il fait appel.
Le tribunal correctionnel de Paris a déclaré l’ancien chef de l’État, filmé ici lors du procès en juin dernier, coupable de financement illégal de campagne électorale : un an de prison ferme. Une lourde peine. “C’est assez inédit qu’un tribunal prononce le maximum des peines prévues par le code et aille très au-delà des réquisitions du parquet”.
Pour les juges, le président et candidat Sarkozy du printemps 2012 était prévenu par deux notes de son service du risque de dépassement du montant de sa campagne électorale. Un dépassement de plus de 20 millions d’euros. Le tribunal n’a pas été convaincu par les arguments de l’ancien président qui expliquait que les dépenses de sa campagne ne faisaient pas partie de ses préoccupations.
En faisant appel, Nicolas Sarkozy suspend l'exécution de sa peine. À ce stade, il échappe donc à la détention à domicile sous surveillance électronique que souhaitait le tribunal. Une peine qui lui aurait imposé de rester à son domicile la nuit, tout en étant autorisé à sortir la journée pour le travail ou les loisirs. L’ancien président vient de réagir à sa condamnation sur les réseaux sociaux. Pour les treize autres prévenus, les peines vont jusqu’à trois ans de prison dont 18 mois fermes.
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