Attentat de Magnanville : sept ans après, l'heure du procès

Procès de l'attentat de Magnanville : l'émotion toujours aussi vive, sept ans après

par La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Maurine Bajac, Alexandra Guillet, Bixente Hacala
Publié le 26 septembre 2023 à 9h22

Source : JT 20h Semaine

En juin 2016, à Magnanville, un couple de policiers a été assassiné à leur domicile, un drame qui a marqué à jamais leurs collègues.
L'assaillant a été abattu.
La cour d'assises spéciale de Paris juge, depuis lundi matin, un homme soupçonné d'être son complice.

Des policiers en civil jusqu'à la directrice adjointe de la police, toute une profession meurtrie à l'entrée de la salle d'audience ce lundi 25 septembre 2023 au matin, collègues et amis nous disent que leur vie a changé à jamais. "Tous les policiers ont été victimes, tous les policiers ont été traumatisés. C'est à ce titre-là que nous sommes là aujourd'hui", explique à notre micro Linda Kebbab, secrétaire nationale SGP Police. 

Le 13 juin 2016, Jean-Baptiste Salvaing, policier en région parisienne, est tué de plusieurs coups de couteau en pleine rue, devant chez lui. Son meurtrier, Larossi Abballa, se retranche au domicile du fonctionnaire et tue sa compagne, Jessica Schneider, policière, elle aussi, sous les yeux de leur enfant.

Le RAID abat l'assaillant. Matthieu Langlois était sur les lieux. Il est l'ancien chef médecin du RAID. "Un policier, pour faire bien ce métier, il a besoin d'avoir une bulle privée, où il se sent totalement en sécurité. Cette bulle, qui est vitale à un policier, elle a explosé", nous dit-il. Cette attaque d'un extrême violence a été revendiquée au nom de Daesh.

L'enfant du couple, alors âgé de trois ans, a été épargné. Aujourd'hui élevé par sa tante, il reste suivi psychologiquement. "Quand vous perdez vos deux parents, on n'en sort pas indemne. Ça laisse des traces, ça laisse des séquelles", explique Me Pauline Dufourq, avocate de la famille Salvaing. 

L'enfant a toujours soutenu avoir entendu deux personnes le soir de l'attaque. L'assaillant étant mort, les soupçons se portent sur son ami d'enfance, Mohamed Aberouz, aujourd'hui dans le box des accusés. Son ADN a été retrouvé sur l'ordinateur des victimes. "Il n'y a pas de témoin direct de la présence d'une deuxième personne. Lorsque vous mettez bout à bout l'ensemble des éléments, ça doit conduire à un acquittement", lance devant les caméras à la sortie de l'audience Me Vincent Brengarth, avocat de Mohamed Aberouz. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.


La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Maurine Bajac, Alexandra Guillet, Bixente Hacala

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