REPORTAGE - Parmi les parents de victimes, certains préfèrent rester loin de ce procès qui évoque des souvenirs douloureux. D'autres étaient aujourd'hui au palais de justice de Paris dès l'ouverture. Nous avons recueilli les témoignages de deux pères.
Au départ, ils ne voulaient pas assister au procès. Le 13 novembre 2015, les deux couples ont perdu leurs enfants au Bataclan, Marie et Mathias. Ce matin, ils sont finalement venus ensemble pour témoigner pour tous ceux qui ne le peuvent pas.
"Il faut une certaine force pour venir aujourd'hui à l'ouverture du procès. Je vous avoue que ce n'est pas du tout simple", nous a fait part Maurice Lausch, père de Marie. "Quand il y en a un qui a un moment de douleur, le deuxième prend le relais. On est là pour tous ces blessés et familles de décédés", a poursuivi Jean-François Dymarski, père de Mathias.
Il y a quelques jours, chez lui à Metz, devant le mémorial, les initiales de Marie et Mathias, Jean-François nous racontait ce combat. "De profil, on voit les deux M qui sont bras dessus, bras dessous, comme pour le logo, mais qui sont en train de continuer à avancer, malgré tout ce qui est arrivé", a-t-il déclaré.
Pour avancer, Jean-François Dymarski a ce qu'il appelle sa béquille, une association créée par les quatre parents avec les amis de leurs enfants. Ensemble, ils ont fait construire une piste de BMX, une des passions de Marie et Mathias. Plus de détails dans la vidéo en tête de cet article.