Le tribunal pour enfants de Mâcon a entamé lundi le procès à huis clos d'un adolescent, jugé pour le meurtre d'Emma en juin 2022.Cette jeune fille de 13 ans avait été retrouvée poignardée à de multiples reprises dans un village de Saône-et-Loire.Ses parents ont accepté de témoigner dans le 20H de TF1.
"Tous les jours, elle nous manque. En fait, tout est anéanti. Tout". La mère d'Emma, tuée de plusieurs coups de couteau en Saône-et-Loire, en juin 2022, vit désormais dans la douleur. Celle d'avoir perdu sa fille. "Tout ce que vous faites avant, vous le faites pour votre enfant en se disant : 'on construit quelque chose pour l'aider pour son avenir'. Et d'un coup, on vous enlève tout", se lamente-t-elle, dans la vidéo du 20H de TF1 ci-dessus.
Il l'attirait à l'extérieur pour la faire sortir depuis plusieurs soirs pour préparer son coup.
Pascal Jacquet, le père d'Emma
Nathalie Jacquet et son mari sont en colère contre l'assassin présumé de leur fille, son ancien petit ami, dont le procès s'est ouvert ce lundi à huis clos devant le tribunal pour enfants de Mâcon. Les deux jeunes gens s'étaient séparés quelques jours avant la mort d'Emma, mais ils continuaient à se voir la nuit en secret. Selon sa mère, elle ne voulait pas le laisser tomber. "Elle pensait qu'il était en souffrance et elle voulait l'aider en fait. Emma, à l'inverse, avait beaucoup d'empathie", affirme-t-elle. L'adolescent avait rapidement avoué que, lors d'un rendez-vous nocturne, il lui avait porté "trois coups au niveau du cou" avec un couteau dissimulé jusque-là "dans sa manche", avait alors expliqué le procureur de Mâcon, Eric Jallet.
Était-ce alors prémédité ? Selon ses amis, il avait par le passé évoqué le fait de vouloir tuer quelqu'un. Les parents d'Emma en sont persuadés, leur fille est tombée dans un piège. Ces derniers n'étaient pas au courant de ses sorties nocturnes. Le soir du drame, ils ne l'ont pas entendu. "Il l'attirait à l'extérieur pour la faire sortir depuis plusieurs soirs pour préparer son coup", assure Pascal Jacquet.
L'expertise psychiatrique de l'adolescent a conclu à "une altération importante du discernement". Ce qui veut dire qu'il n'était pas pleinement conscient lors de son passage à l'acte. Cela représente un élément déterminant pour son avocate, maître Amélie Gemma. "J'attends une décision logique en fonction des faits et du contexte de ce dossier avec la personnalité de mon client", dit-elle.
Ce lundi matin, à l'ouverture du procès, l'adolescent a dit avoir conscience du mal causé à la famille d'Emma. Le jugement sera rendu ce mercredi. Il risque en tant que mineur une condamnation maximale de 20 ans de réclusion criminelle pour assassinat.
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