VIDÉO - "Ça ne peut pas se reproduire" : la sœur d'une victime du crash du Rio-Paris témoigne

TF1info | Esther Lefebvre, Antoine Pocry et Simon Humblot
Publié le 10 octobre 2022 à 9h51, mis à jour le 10 octobre 2022 à 11h29

Source : JT 20h Semaine

Les familles des victimes du vol Air France Rio-Paris attendaient ce jour depuis treize ans.
Le procès des responsables présumés de cette catastrophe s'ouvre ce lundi à Paris.
La sœur d'une victime a accepté de témoigner face aux caméras du 20H de TF1.

Ophélie Toulliou ne peut s'empêcher de sourire en évoquant ce grand frère, fou de voyages, qu'elle admirait tant. En 2009, tout juste fiancé, il se rend au Brésil en voyage professionnel. "On voit qu'il était heureux", confie-t-elle à une équipe du 20h de TF1 dans la vidéo ci-dessus. "Mon frère s'appelait Nicolas, il avait 27 ans", raconte la jeune femme, "il était en voyage professionnel, d'ailleurs son équipe était rentrée la veille, et lui avait prolongé d'une journée, pour pouvoir profiter un peu plus là-bas"

Lors du trajet du retour, le soir du 31 mai 2009 Nicolas prend place à bord du vol Air France 447, qui effectue la liaison de Rio à Paris. Au milieu de l'Atlantique, au bout de trois heures de vol, l'A330 disparaît soudainement, avec ses 216 passagers et ses 12 membres d'équipage. 

C'est vraiment épuisant, treize ans de combat juste pour avoir un débat public
Ophélie

À l'origine du crash, la défaillance des sondes dites "Pitot". Ces indicateurs de vitesse ont givré en traversant des turbulences, et entraîné une cascade de messages d'erreur, laissant les pilotes à l'aveugle. Connaissaient-ils les procédures d'urgence ? Pouvaient-ils éviter le crash ? La justice a d'abord cru à une erreur humaine. Mais, les familles des victimes ont fait appel, et le procès débute enfin ce lundi 10 octobre. "C'est vraiment épuisant", confie Ophélie, "treize ans de combat juste pour avoir un débat public, il faut avoir l'énergie d'aller jusque-là".

La compagnie Air France et le constructeur Airbus sont poursuivis pour homicide involontaire. Des entreprises, qui selon Ophélie Toulliou, ont fui leurs responsabilités. "Ils se doivent, au même titre que les autres, d'avoir une prévention exemplaire dans l'intérêt de la sécurité aérienne de tous, on prend tous l'avion", rappelle la jeune femme, "vos parents, vos frères et sœurs, ça ne peut pas se reproduire". Le procès durera deux mois, au terme d'une attente de treize ans, qui avait laissé les familles dans l'impossibilité du deuil, sans les corps de leurs proches, ni explications quant à leur mort.


TF1info | Esther Lefebvre, Antoine Pocry et Simon Humblot

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