Une professeure mortellement poignardée par un élève

VIDÉO - Professeure tuée à Saint-Jean-de-Luz : la personnalité du lycéen soulève des questions

par La rédaction de TF1info | Reportage : Ignacio Bornacin, Benjamin Rey, Florence de Juvigny
Publié le 25 février 2023 à 11h41
JT Perso

Source : JT 20h WE

L'assassin présumé a été placé en détention provisoire et mis en examen pour assassinat.
Le lycéen de seize ans avait poignardé sa professeure d'espagnol à Saint-Jean-de-Luz.
Les magistrats se posent la question de sa capacité de discernement au moment des faits.

A-t-il agi en toute conscience, lorsqu'il a poignardé sa professeure d'espagnol en plein cours, dans son lycée de Saint-Jean-de-Luz ? Inconnu des services judiciaires, le lycéen de 16 ans se disait être harcelé dans l'établissement qu'il fréquentait précédemment. Il a même tenté de se suicider en octobre dernier.

Il a vécu le harcèlement de la 6ᵉ jusqu'à la 4ᵉ

Une ancienne camarade de collège

Devant le collège où il étudiait encore l'année dernière, c'est la stupéfaction. Plusieurs de ses anciens professeurs nous disent hors caméra, n'avoir jamais décelé le moindre trouble chez ce garçon, qu'ils décrivent comme un élève studieux et bien intégré. Mais d'anciens camarades, que nous avons pu joindre au téléphone, dressent un autre constat, et confirment que le garçon a longtemps été harcelé durant sa scolarité au collège. "Il a vécu le harcèlement de la 6ᵉ jusqu'à la 4ᵉ", raconte ainsi une jeune fille dans le reportage de TF1 en tête de cet article, "c'est juste parce qu'il était différent des autres, et qu'il ne s'habillait pas pareil que nous, qu'il n'était pas pareil que nous".

Abolition du discernement

L'adolescent voyait un psychiatre depuis plusieurs semaines, et prenait des antidépresseurs. L'enquête établira notamment s'il y a eu des failles dans son suivi psychiatrique. Une première expertise lors de sa garde à vue n'a décelé aucune maladie psychique chez le lycéen. Son avocat soutient la thèse d'une abolition du discernement, qui pourrait le rendre pénalement irresponsable, en s'appuyant sur le fait que le jeune homme parle de ses actes à la troisième personne.

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En garde à vue, l'élève de seconde qui avait poignardé Agnès Lassalle, 52 ans, avec un couteau de cuisine caché dans un rouleau de papier essuie-tout, "a mis en avant une petite voix qui lui parle", a déclaré le procureur de la République à Bayonne, Jérôme Bourrier. Selon les premières déclarations de l'adolescent, qui a été placé en détention dans un établissement pénitentiaire pour mineurs cette voix l'incitait "à faire le mal et lui aurait suggéré la veille de commettre un assassinat", a rapporté le magistrat. 


La rédaction de TF1info | Reportage : Ignacio Bornacin, Benjamin Rey, Florence de Juvigny

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