Une professeure mortellement poignardée par un élève

VIDÉO - Prof tuée à Saint-Jean-de-Luz : le profil du lycéen de 16 ans se précise

par L.T. | Reportage TF1 : Florence De Juvigny, Corinne Chevreton, Fabrice Maillard
Publié le 23 février 2023 à 22h53
JT Perso

Source : JT 20h Semaine

Le profil de l’adolescent de 16 ans qui a tué sa professeure se précise.
Le procureur de la République a demandé son placement en détention provisoire.
Le suspect a affirmé avoir entendu une voix lui demandant de commettre un assassinat.

L’enquête parle d’un coup de couteau rapide, sans hésitation. Que s’est-il passé pour que cet élève de 16 ans poignarde sa professeure d’espagnol en plein cours ? La veille, il a pris un couteau de cuisine chez son père, qu’il cache dans un rouleau d’essuie-tout. Serait-ce lié à une dispute avec un camarade ou à ses mauvaises notes en espagnol ? 

Lui, évoque auprès des enquêteurs une voix. "Durant sa garde à vue, le mis en cause a fait état d’une petite voix qui lui parle, un être qu’il décrit comme égoïste, manipulateur, égocentrique, qui l’incite à faire le mal et qui lui aurait suggéré la veille de commettre un assassinat", a déclaré ce jeudi Jérôme Bourrier, procureur de la République de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques). Juste après les faits, l’adolescent présumé innocent a semblé être sidéré puis a prononcé cette phrase : "J’ai ruiné ma vie, tout est fini". 

"Un garçon discret"

Ses anciens camarades le décrivent comme un intello solitaire. "C’était plutôt un garçon discret, très sympathique, pas bizarre du tout, mais je ne comprends pas pourquoi il est devenu comme ça", témoigne une jeune fille. "Il était vraiment très calme, il n’allait pas vers les gens, il était dans son coin. Ce n’était pas un garçon très populaire, on va dire", ajoute une autre. 

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Le suspect a expliqué aux enquêteurs avoir été harcelé au collège. En octobre dernier, il tente même de mettre fin à ses jours. Depuis, il était suivi par un psychiatre et prenait des antidépresseurs. Le chef d’établissement était-il au courant ? Rien n’oblige les parents à en informer l’Éducation nationale. Un état qui échappe aussi à cet ami qui l’a croisé lundi dernier. "Il semblait joyeux et on se faisait encore quelques petites blagues comme on se les fait tous les jours, mais franchement rien d’alertant", affirme-t-il. 

Une information judiciaire pour meurtre avec préméditation sera ouverte vendredi 24 février. Pour le moment, l’adolescent est considéré comme responsable pénalement. 


L.T. | Reportage TF1 : Florence De Juvigny, Corinne Chevreton, Fabrice Maillard

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