La préfecture de police de Paris a annoncé l'interdiction de quatre manifestations de l'ultradroite prévues ce week-end à Paris.Un colloque de l'Action Française est également interdit par la préfecture.Une manifestation autorisée, qui s'est déroulée le 6 mai dans les rues de la capitale, a provoqué une vive polémique, poussant le ministre de l'Intérieur à demander aux préfets d'interdire les rassemblements de groupuscules d'extrême-droite.
Après la polémique du week-end dernier provoquée par une manifestation de l'ultradroite qui a eu lieu samedi 6 mai à Paris, la préfecture ne préfère pas prendre de risques. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a pris des arrêtés interdisant cinq rassemblements d'organisations classées à l'extrême droite, prévus samedi et dimanche dans la capitale. Une décision motivée par une consigne du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
Cette instruction est intervenue après la manifestation samedi dernier à Paris du "Comité du 9-Mai" pour commémorer le 29e anniversaire de la mort d'un militant d'extrême droite, Sébastien Deyzieu, décédé accidentellement en 1994. Le défilé de ces militants d'ultradroite, en majorité le visage caché et portant des croix celtiques, a déclenché une vive polémique.
Parmi les cinq rassemblements interdits, figurent un colloque et une manifestation organisés par l'Action française, ainsi qu'une marche de l'association de militaires "Place d'armes". Un rassemblement organisé par le mouvement d'Yvan Benedetti, une figure de l'extrême droite, qui devait avoir lieu dimanche en hommage à Jeanne d'Arc, a lui aussi été interdit. Un sixième rassemblement, de "gilets jaunes", a également été interdit par le préfet de police.
L'Action française a annoncé vendredi qu'il déposait des recours devant le tribunal administratif contre ces arrêtés.
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