Inceste : la parole se libère

VIDÉO - "Sept à Huit" : le procès d'un homme jugé pour le viol de ses enfants et de sa sœur

par A. LG
Publié le 5 mars 2023 à 18h24, mis à jour le 6 mars 2023 à 14h39
JT Perso

Source : Sept à huit

Un homme a été jugé pour viol et attouchements devant la Cour d'Assises des Alpes-Maritimes.
Le témoignage de sa fille, alors âgée de 7 ans, avait déclenché l'affaire il y a quatre ans.
Le fils et la sœur de ce dernier avaient à leur tour dénoncé des viols incestueux.

"C'est très stressant". Quatre ans après les révélations de sa fille qui ont déclenché l'affaire, Céline s'apprête à assister au procès de son ex-compagnon qui comparait pendant quatre jours devant la Cour d'Assises des Alpes-Maritimes pour viol et attouchements. "Ça fait quatre ans, donc ça s'efface et se remettre dedans là, c'est brutal, ça fait mal", déclare la mère de famille avant l'ouverture du procès. 

Tout a commencé en décembre 2018, lorsque, Zoé est entendue par les policiers de la brigade des mineurs après s'être confiée à sa mère. Suite à son témoignage, les policiers convoquent son père et le placent en garde à vue avant que son cas ne s'aggrave sous le poids d'un second témoignage accablant au cours de l'audition. À l'issue de la garde à vue, il est mis en examen pour viol incestueux. 

"L'impression d'être aussi coupable que lui"

Durant les mois qui suivent, l'instruction établit que Michael aurait abusé de sa fille Zoé, sept ans, de son fils aîné, Théo, issu d'une précédente union, mais également de sa sœur Aurélie. Comme la mère de Zoé, cette dernière attend beaucoup de ce procès. Elle a gardé le secret des viols qu'elle a subis pendant quinze ans et n'a révélé que récemment les détails à son avocate.

"Depuis que je suis petite, je me suis construite comme ça et il faut faire tomber le masque maintenant, c'est compliqué", confie-t-elle aux caméras de Sept à huit. "J'avais cette culpabilité de ne pas avoir parlé avant, j'avais l'impression d'être aussi coupable que lui", poursuit-elle.

"Comment j'ai pu faire un enfant avec un homme comme ça et ne rien voir", explique Céline, accompagné de son nouveau compagnon pour assister au procès. "Le voir, c'est un mélange de culpabilité et de haine parce que quand je le vois, je me dis, c'est marqué sur sa figure en fait", ajoute-t-elle. Au cours de l'année de ses 6 ans, quand elle passait les week-ends chez son père, sa fille, Zoé aurait subi une vingtaine de viols. "Avec ce qu'il a fait, il a brisé une partie de ma fille, en brisant ma fille il m'a brisée moi", estime la mère de famille qui a "le sentiment de l'avoir perdue". Et de s'expliquer : "j'ai perdu sa confiance, c'est une petite fille qui me parlait très facilement, aujourd'hui plus rien (...) Elle est très fragile, très sensible, elle ne veut pas en parler, surtout de ce sujet, elle se ferme et on en tire rien".

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Contre tout espoir, alors que les victimes ne s'y attendaient plus, l'accusé a au cours du procès non seulement reconnu les attouchements, mais surtout les viols qu'il avait toujours niés jusqu'à présent. 

Reconnu coupable de viol sur ses deux enfants et sur sa sœur, il a été condamné à 18 ans de prison, sa peine étant assortie de deux tiers de sureté. Il a par ailleurs été déchu de ses droits parentaux.  


A. LG

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