Trois gendarmes ont été grièvement blessés mercredi dans l'explosion d'une maison de La Chapelle (Allier), où ils étaient venus interpeller un homme.Leur a-t-il tendu un piège ?Le JT de 13H s'est rendu dans ce village où les habitants n'en reviennent pas qu'un tel acte ait pu être commis.
À l'intérieur de la maison de La Chapelle, près de Vichy (Allier), il ne reste plus rien. Elle a été soufflée par l'explosion qui a blessé grièvement mercredi trois gendarmes venus y interpeller un homme, lui, décédé. La déflagration a entraîné un incendie qui a tout brûlé : seuls les murs tiennent encore debout.
Des voisins qui préfèrent rester anonyme ont été frappés par la violence de l'explosion et des flammes. "Les tuiles ont commencé à s'effondre. La charpente a cramé. Ça a pété de partout et là, les flammes sont sorties", racontent-ils dans la vidéo du JT de 13H en tête de cet article.
Qu'il se suicide, à la rigueur, mais on n'aurait jamais pensé qu'il aurait fait ça avec des gendarmes.
Une habitante de La Chapelle
Dans ce hameau tranquille de moins de 300 habitants, beaucoup ont encore du mal à y croire. "On ne s'attend pas à ça dans des petits villages", explique une retraitée. Ici, le suspect ne cachait pas ses problèmes avec les forces de l'ordre, ses multiples condamnations. Il devait être interpellé pour des menaces et outrages au personnel pénitentiaire, car il était sous régime probatoire.
Si ses voisins sont choqués, ils ne sont pas totalement surpris. Ils décrivent avant tout un homme malheureux qui évoquait parfois l'idée du suicide. "Il me fait de la peine parce que je pense - c'est vraiment subjectif - que c'était pas vraiment un méchant, mais qu'il a mal tourné", estime une habitante. "Qu'il se suicide, à la rigueur, mais on n'aurait jamais pensé qu'il aurait fait ça avec des gendarmes", désapprouve de son côté une automobiliste.
Les militaires venaient de la caserne de Vichy. Hors caméra, leurs collègues se disent totalement abasourdis. Les trois blessés graves faisaient partie d'une unité qui ne compte qu'une dizaine d'agents. Le choc est immense, les riverains partagent leur peine. "On souhaite que les familles, tout simplement, soient courageuses. Nous, on leur envoie le plus de bonnes choses possibles", lance une jeune femme, émue.
La compagne du militaire le plus gravement atteint est aussi gendarme dans cette caserne. Ils attendent un bébé ensemble. Lui est toujours dans le coma et pour le moment, on ne sait pas s'il survivra à ses blessures. Ce drame vient rappeler la mort de trois gendarmes dans le Puy-de-Dôme voisin, dans des circonstances similaires, voici un peu plus de deux ans.
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