Cela fait maintenant 20 ans que la France mène une guerre méconnue contre les orpailleurs clandestins en Guyane.Des trafiquants d’or prêts à tout pour défendre leur site.Samedi, ils n’ont pas hésité à tuer un gendarme du GIGN.
Il y a un peu plus d’un an, nous avons filmé l'inlassable traque des gendarmes au cœur de la forêt guyanaise. La Guyane compte environ 500 sites d’orpaillage clandestins, exploités par les "garimpeiros", ces chercheurs d'or illégaux . Pour extraire l’or, ils utilisent de l’huile, du carburant et du mercure, qui est dévastateur pour la forêt guyanaise.
Les clandestins qui sont venus à notre rencontre nous ont expliqué qu'ils n’ont pas de travail dans leur pays et que tout est cher, mais qu'ils doivent nourrir leur famille. Ils sont aux mains de réseaux mafieux que la France peine à combattre. Samedi dernier, une mission du GIGN a dégénéré. Lors d’un échange de tir, Arnaud Blanc est tué par balle. Il était père de deux enfants.
A 7000 km de Paris, les orpailleurs n’ont aucun mal à entrer sur ce territoire français depuis le Suriname ou le Brésil. Sur le fleuve frontière, le Maroni, les policiers sont lucides sur ce qui provient des rives voisines. De l'autre côté du Maroni, fleuve frontière, "de nombreuses pirogues sont en attente d'être chargées de matériel divers, et notamment d'orpaillage illégal", explique le commandant Yann, de la police aux frontières. Une guerre sans fin contre ce fléau, source de violence et de pollution qui met en danger la population guyanaise depuis une vingtaine d'années.
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