Les rodéos urbains sont loin de se cantonner au Val d'Oise.À l'échelle nationale, il y a eu près de 27 000 interventions pour ce type de délit en 2021.La loi a pourtant été durcie en 2018. Alors comment expliquer que ce fléau persiste
La vidéo en tête d'article montre une famille prise au piège la semaine dernière sur une place de Saint-Denis. Un rodéo urbain leur a valu une grosse frayeur. Il s'agit des jeunes lancés à toute vitesse, souvent sans casque, dangereux pour eux-mêmes, mais surtout pour les passants. Le phénomène n'est pas nouveau, mais il se développe dangereusement.
En 2020, 23 881 interventions et près de 27 000 l'année dernière. Mais tous les conducteurs ne sont pas arrêtés. Car la loi interdit aux policiers de les prendre en chasse au risque de les blesser gravement. "Tout ce qu'on souhaite aujourd'hui, c'est une protection juridique des policiers qui puissent travailler, qui puissent interpeller en flagrant délit qui permet à coup sûr d'interpeller la personne", affirme Benoit Barret, secrétaire national province Alliance.
En 2018, la loi avait été renforcée. Les délinquants risquent un an de prison et jusqu'à 15 000 euros d'amende. Pour endiguer les rodéos, la députée Renaissance, Natalia Pouzyreff, propose des outils supplémentaires. "Nous avons beaucoup insisté sur le fait qu'il ait un grand nombre de caméras vidéo qui soient mises en place dans ces lieux qui sont réputés pour les rodéos. Ça permet de récolter des preuves et la justice qui sera saisie sera plus efficace pour pouvoir sanctionner", explique la rapporteure de la proposition de loi 2018. Autre moyen pour lutter contre les rodéos : saisir et détruire systématiquement les véhicules en cas de délit.
TF1 | Reportage A. Fourcade, F. Agnès, C. Souhaut