À Saint-Étienne, un tueur de l'un des plus puissants clans de la mafia calabraise a été arrêté.En cavale depuis 16 ans, il était devenu l'employé modèle d'une pizzeria stéphanoise.C'est une photo publiée sur les réseaux sociaux qui a remis la police italienne sur sa piste.
C'est la fin de seize ans de cavale pour ce tueur italien, ici au commissariat de Saint-Étienne. Edgardo Greco, 63 ans, a été interpellé à une heure du matin, à la sortie de son travail. Une pizzeria de la ville, où il était chef cuisinier depuis près de sept ans, sans susciter aucun soupçon.
Au contraire, celui qui se faisait appeler "Paolo Dimitrio", était très apprécié des clients, et de ses employeurs. "On n'aurait jamais pu penser à un truc comme ça", réagit le patron de l'établissement, dans le reportage de TF1 en tête de cet article. Selon Maurizio, "il était super gentil, même les clients le connaissaient".
C'était un petit monsieur absolument adorable, qui nous offrait le café chaque fois qu'il venait
Une pharmacienne de Saint-Etienne
L'homme ne parlait pourtant jamais de son passé. Et pour cause : membre de la mafia calabraise, il avait tué deux rivaux et dissous leurs corps dans de l'acide il y a 23 ans, et un mandat d'arrêt international avait été émis contre lui. En fuite depuis 2006, il s'était installé dans ce quartier de Saint-Étienne en 2015. Un homme tranquille, apprécié de tous les commerçants voisins. "Il était charmant", témoigne ainsi la pharmacienne du quartier, "c'était un petit monsieur absolument adorable, qui nous offrait le café chaque fois qu'il venait".
C’est cette unique photo qui le trahit. Greco la publie il y a deux ans sur les réseaux sociaux, pour célébrer l’ouverture de son premier restaurant en France (voir ci-dessus). Il est bientôt identifié par la police italienne, grâce à un logiciel de reconnaissance faciale, et Interpol se met sur sa piste. Notre équipe a pu parler à l’enquêteur italien, qui venait de le confronter à son passé. "Face aux policiers français", explique le lieutenant-colonel Dario Pini, "il a tenté une dernière fois de nier sa véritable identité, mais dès qu'il nous a vus, il a compris, et a dû rendre les armes".
Le tueur avait vécu auparavant en Allemagne et en Autriche. Il rejoindra bientôt sa région natale, la Calabre, où il doit purger une peine de prison à perpétuité. Ses ex-compagnons de cellule ont d’ailleurs toujours rendu hommage... à ses talents de cuisinier.
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