VIDÉO - Sortie de piste à Orly : les passagers de l'avion décrivent un phénomène d'"aquaplaning"

M.D. | Reportage vidéo TF1 Thierry Coiffier et Guillaume Lecointe.
Publié le 21 octobre 2022 à 16h09

Source : JT 13h Semaine

Un avion en provenance de Rodez a fait une sortie de piste jeudi en début de soirée à l’aéroport d’Orly.
L'appareil, qui transportait 39 passagers, dont la ministre Caroline Cayeux, aurait été gêné par le mauvais temps lors de sa phase d'atterrissage.
D'après les témoignages, il aurait été comme victime d'un phénomène d'"aquaplaning", mais ce n'est pas la seule cause d'après une spécialiste.

Parti de Rodez une heure plus tôt, il a terminé sa course au milieu d’un terrain agricole à plus de 300 mètres de la piste d’atterrissage. "Plus de peur que de mal. Heureusement, aucun blessé n’est à déplorer", a tweeté la ministre de la Cohésion des Territoires, Caroline Cayeux, qui se trouvait à bord de l’appareil. Comme elle, les trente-huit autres voyageurs du vol Rodez-Paris de jeudi soir n’oublieront pas de sitôt cet atterrissage pour le moins mouvementé. 

L'incident a eu lieu peu après 19h30 sur l'une des pistes de l'aéroport d'Orly.  Des conditions météorologiques défavorables auraient contraint l'appareil de la compagnie Fly Amelia, un avion ERJ 145, a un atterrissage difficile. "J’ai eu très peur. On sentait l’arrière de l’avion qui chassait à droite puis à gauche. À un moment, on a eu l’impression qu’il allait basculer", relate Sandrine Lacombe, une des passagères, dans la vidéo de TF1 en tête de cet article. 

Quand les conditions météo sont très mauvaises, une partie de l’atterrissage se fait à vue.
La journaliste Caroline Bruneau, du magazine "Aerospatium"

Par chance, l'incident n'a fait aucun blessé parmi les voyageurs et l’équipage. Une enquête a toutefois été ouverte pour faire la lumière sur les causes de l’accident. Pris dans un violent orage, au moment de toucher le tarmac, l’appareil aurait rencontré des difficultés pour freiner, un peu comme pour un "aquaplaning" en voiture d'après les témoignages. C'est ainsi le terme utilisé par Caroline Cayeux auprès du Parisien. Mais cela ne peut pas être la seule cause, estime la journaliste Caroline Bruneau, du magazine Aerospatium

"Quand un avion arrive avec des conditions météo qui sont très mauvaises, une partie de l’atterrissage se fait à vue, explique cette spécialiste. Les pilotes doivent voir la piste. S’ils la voient mal, ils auront du mal à anticiper sa longueur et peut-être il va manquer quelques mètres pour que l’atterrissage se fasse en toute normalité." Les pilotes s’entraînent régulièrement à atterrir sur des pistes détrempées. Mais cela n’empêche les incidents, même si ces derniers restent extrêmement rares. 

Dans la nuit du samedi 24 septembre, pris dans des bourrasques et des averses de pluies, un Boeing 737 avait piqué du nez dans l'étang de Mauguio (Hérault), après une sortie de piste lors de sa phase d'atterrissage à l'aéroport de Montpellier. L'appareil ne transportait pas de passagers. Les trois pilotes se trouvant à bord ont été extraits sains et saufs de l'avion de fret, aidés des pompiers. L’enquête pour déterminer les causes de l’incident est toujours en cours.


M.D. | Reportage vidéo TF1 Thierry Coiffier et Guillaume Lecointe.

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