VIDÉO - "J'avais mis la caméra face à son lit" : le fils d'une résidente d'Ehpad dénonce le calvaire subi par sa mère

V. F | Reportage vidéo Matthieu Desmoulins, Octavie Couchard et Brice Gérèsse
Publié le 12 octobre 2022 à 11h17, mis à jour le 12 octobre 2022 à 11h30

Source : JT 20h Semaine

À Roanne (Loire), deux plaintes ont été déposées contre une maison de retraite médicalisée, après la mort de deux résidents en 2020.
Le fils d'une des personnes âgées décédées avait caché une caméra de surveillance dans la chambre de sa mère.
Il témoigne auprès de TF1.

Depuis la disparition de sa mère, Didier Gaillard ne s'était pas replongé dans ces images. On y voit la vieille dame accroupie au pied de son lit, essayant désespérément de se relever. Retour sur les faits : vingt-quatre avant son décès en janvier 2020, elle tombe de son lit pendant la nuit et appelle à l'aide. "Les aides-soignantes ont juste allumé, mais elles ne viennent pas. On les entend qui lui rouspètent après. C'est incroyable, il n'y a pas d'humanité", commente son fils dans la vidéo du JT de 20H en tête de cet article. "Elle est tombée une première fois, on l'a trouvée au sol, on l'a remise dans le lit sans lui remettre la barrière et forcément, elle est retombée. Elle a passé la majeure partie de la nuit à appeler au secours par terre", raconte-t-il encore.  

Une seconde plainte

Ces vidéos, c'est Didier Gaillard qui les a tournées grâce à une caméra cachée dans la chambre de sa mère. "J'avais mis la caméra face à son lit", explique-t-il. À l'époque, il alerte la direction depuis plusieurs semaines, estimant que les soignants font preuve de négligence. Grâce à ces images, une enquête a été ouverte par la justice cet été pour homicide involontaire. "Ce que j'attends, c'est que les choses changent, que la parole se libère et que dans vingt ans, on ne parle plus de maltraitance. Pour moi, ces gens ne devraient plus exercer le métier qu'ils exercent", affirme-t-il.

Et il n'est pas seul dans ce combat : une autre famille a saisi la justice contre le même établissement. Le père de Marie-Céleste, aujourd'hui décédé et ancien pensionnaire de l'Ehpad, a vu son état de santé se dégrader après une chute en 2020. Pendant une semaine, la famille réclame son transfert vers l'hôpital, mais lorsqu'elle l'obtient enfin, il est trop tard, selon elle. "Même si c'était pour rien, il fallait l'emmener quand même à l'hôpital. Il fallait l'emmener et voir, peut-être qu'on aurait pu le garder quelque temps", assure Marie-Céleste. 

Contacté par le 20H de TF1, le centre hospitalier de Roanne, en charge de l'Ehpad Aurélia, a refusé de s'exprimer sur ces deux plaintes. 


V. F | Reportage vidéo Matthieu Desmoulins, Octavie Couchard et Brice Gérèsse

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